10 % des Français n’étaient pas couverts par une complémentaire santé l’année dernière. En cause, les prix des mutuelles et des taxes. En 2018, la prime moyenne annuelle était de 423 euros pour un étudiant, 629 euros pour un célibataire sans enfant, 1 612 euros pour une famille avec 2 enfants et 1 319 euros pour un retraité.

Une étude du cabinet Epsy pour la Fnim indique que 90 % des Français disposaient d'une couverture santé complémentaire en 2018. Un chiffre en recul par rapport à 2017 où la part d'individus couverts était de 93 %. Cette tendance est davantage marquée chez les ménages aux revenus modestes et les jeunes.
Si la majorité des Français sont protégés par une mutuelle obligatoire d'entreprise, les jeunes demeurent en marge et voient leur couverture se dégrader. L'année dernière, seuls 66 % des 18-24 ans ont déclaré avoir été couverts contre 75 % en 2017. Pour les étudiants, cette proportion est passée de 85 % à 69 % en un an.
Les tarifs des mutuelles et les taxes dénoncés
L'année dernière, un Français sur 10 n'était pas couvert par une complémentaire santé. Les prix des mutuelles et des taxes instaurées par l'État sont les principales raisons évoquées pour ce recul. 4 sondés sur 10 estiment en effet les tarifs des complémentaires excessifs. 70 % pensent par ailleurs que les taxes appliquées sont injustifiées.
Chez les ménages gagnant moins de 20 000 euros par an, 80 % ont déclaré bénéficier d'une complémentaire santé en 2018. C'est 4 points de moins qu'en 2017 où la part des couverts était de 84 %. Fin décembre dernier, à la demande de l'État, la FFA, la FNMF et le CTIP se sont engagés à fournir un effort de solidarité exceptionnel afin de neutraliser la hausse des prix pour les contrats souscrits par les plus modestes.
Une tendance favorisée par l'affiliation automatique des étudiants à la Sécurité sociale
Les jeunes sont une frange de la population pour laquelle l'accès à l'assurance santé complémentaire est plus délicat.
Recourir à un comparateur mutuelle peut s'avérer utile pour eux car cela leur permettra de confronter les différentes offres et de faire ressortir celle qui est adaptée à leurs besoins et à leur budget.
Pour la Fnim, la baisse de la proportion de jeunes couverts par une complémentaire santé est :
« L'expression à la fois des difficultés économiques rencontrées et de la défiance envers la protection sociale collective ».
Un autre facteur a certainement contribué à favoriser cette tendance. Depuis septembre 2018, les nouveaux étudiants sont automatiquement rattachés au régime général de la Sécurité sociale. Ils n'ont donc plus l'obligation de s'affilier à une mutuelle étudiante pour accéder à la couverture de base de l'Assurance maladie.