Fin 2018, certains organismes proposant des services de prise en charge ont décidé d’augmenter les tarifs pour cette année. Entre les derniers évènements qui ont fait écho dans le secteur, cette hausse extrêmement disparate est la plus flagrante. Cerise sur le gâteau, les établissements responsables de ce changement indésirable ont du mal à apporter des explications qui tiennent la route.

Une augmentation des prix est autorisée à condition d'être justifiée. Les mutuelles santé après leur décision n'ont pas réussi à faire taire les bénéficiaires par leur éclaircissement. Non seulement les raisons ne sont pas claires, mais la progression en elle-même est également différente pour tous les contrats.
Si certains rencontrent une croissance oscillant entre 3% et 4%, d'autres sont pénalisés par un prix augmentant de plus de 10%. Des cas plus spécifiques montrent même une hausse intolérable de 34%. Reste à espérer que les organismes ont un motif solide à avancer face à cette situation.
Dans le pire des cas, le signataire du contrat peut être amené à chercher une formule plus accessible. Cependant, une résiliation s'impose pour cela.
Des augmentations annoncées çà et là
Les changements de tarifs des mutuelles santé sont à l'ordre du jour. Plus précisément, cela concerne une hausse qui est différente pour les différents contrats. Le moindre est à hauteur de 3%, alors que certaines personnes ont à supporter 15% de hausse depuis le début de cette année. Et bien sûr, les gens s'en plaignent. Un retraité bénéficiaire d'un contrat de prise en charge représente la masse :
« En 2017, je payais 100,91 euros. L'année suivante, les mensualités étaient déjà passées à 105,46 euros, soit 5 % de hausse. Et là, ça fait 20 % en deux ans ! Et sans explications ».
Si le standard acceptable est de 3 à 4%, un taux supérieur à cela mérite d'être bien argumenté. En général, les évolutions détectées ne dépassaient pas 15%. Cependant, UFC-Que choisir a relevé un contrat qui en subit 34%.
A noter que ce bouleversement est considérable au niveau des clients plus anciens. Malgré cette découverte, l'association des consommateurs se retient de dire les raisons qui pourraient amener les établissements à appliquer de tel changement. Le responsable des études au sein de l'association affirme :
« Les hausses concernent beaucoup de complémentaires : certaines atteignent 5 %, voire 9 % et même… 34 % sur un contrat. Mais il est encore difficile d'analyser ces hausses. Elles peuvent concerner des contrats réévalués ».
Les professionnels n'en restent pas muets
Face aux accusations portées sur les acteurs, la complémentaire santé, l'assurance et la mutuelle ne restent pas sans voix. Pour le cas du groupe Klesia Mut', il argumente sa décision par un besoin de rééquilibrage du contrat.
Le système du secteur demande à ce que les recettes perçues soient équilibrées avec les dépenses liées aux remboursements. Autrement, les professionnels seront en faillite. Le comble est que les contrats ne sont pas similaires en matière de rendement. Et selon eux, la raison de cette disparité s'explique par cette nécessité.
Néanmoins, la même entreprise susmentionnée a évoqué les dispositifs du reste à charge zéro sur certains traitements. Alors que cette réforme ne devrait en aucun cas impacter la gestion financière des complémentaires. Et cela a été, auparavant, mis au clair par plusieurs personnalités. D'autant que les acteurs en question ont promis une stabilité du tarif pour cette année. Ainsi, Benjamin Laurent qui travaille au sein de Klesia s'est rattrapé :
« Les cotisations devraient augmenter de 3 % cette année pour suivre la hausse des dépenses de santé. Pour ce contrat qui était déficitaire, il s'agit pour l'essentiel de la hausse d'un rééquilibrage ».