Une récente étude a montré que de moins en moins de Français disposent aujourd’hui d’une couverture santé. Cette baisse est surtout constatée chez les jeunes âgés de 18 à 24 ans. À l’heure où l’Assurance maladie cherche à réduire ses coûts et donc à limiter ses remboursements, cette absence de mutuelle est inquiétante puisqu’elle peut être synonyme de renoncement aux soins.

Le nombre de jeunes disposant d’une complémentaire santé diminue de manière inquiétante

Pourquoi ce désintéressement vis-à-vis des complémentaires santé ?

D'après les chiffres du cabinet Epsy, qui a mené l'étude pour le compte de la Fédération nationale indépendante des mutuelles (Fnim)

« En 2018, le pourcentage de jeunes (entre 18 et 24 ans) affiliés à une mutuelle était seulement de 66 %, contre 75 % un an plus tôt et 79 % en 2016 ».

Selon la fédération

« Si de moins en moins de Français font appel à un organisme de complémentaire santé, c'est parce qu'ils n'ont plus confiance en l'institution et du coup, il rechigne à en payer les cotisations ».

À l'heure actuelle, 10 % des Français font volontairement l'impasse sur une mutuelle.


Même chez les ménages à faibles revenus, le nombre de personnes couvertes par une mutuelle diminue inexorablement, alors qu'ils en ont le plus besoin pour accéder à des soins de qualité.

En un an, le taux des ménages modestes disposant d'un complémentaire est passé de 84 % à 80 %.

Les étudiants ne jugent plus utile de posséder une mutuelle

Même constat chez les étudiants, les complémentaires santé perdent également du terrain. Cette fois, l'explication est à chercher du côté d'une réforme qui est en vigueur depuis le 1er septembre 2018.

Ladite réforme a rendu facultative la souscription à une mutuelle étudiante, laquelle était auparavant une condition sine qua non pour pouvoir bénéficier de la couverture santé de l'Assurance maladie.

Libérés de cette contrainte, les jeunes universitaires ne jugent plus utile de cotiser pour un complémentaire santé, dont ils n'auront peut-être même pas besoin.

Conséquence : si durant l'année scolaire qui vient de s'écouler, 85 % des étudiants disposaient d'une complémentaire santé. Aujourd'hui, le pourcentage est tombé à 69 %.