L’addiction ne choisit pas une catégorie de personnes en particulier. Les employés n’en sont pas épargnés. Allant des cadres supérieurs aux divers agents, la situation est tout aussi accablante. Tabac, alcool, pilules psychotropes, cannabis, à chacun sa dépendance. Sur le plan professionnel, le summum du problème est la dégénérescence, voire l’arrêt de la carrière, outre les effets négatifs évidents.

Les salariés, dans toutes activités confondues, ont recours à la drogue pour lutter contre la rudesse de la journée au travail. Entre le stress de la vie en général et les objectifs professionnels à atteindre, il est presque impossible de ne pas se laisser tenter. Alors qu'une fois tombé dans le gouffre de l'assuétude, le chemin vers la lumière n'est pas dénué de difficultés.
C'est face à cela que les divers acteurs, dont les employés, les entreprises, les organismes de santé et bien d'autres encore, mettent en place des actions de mobilisations. Ces programmes sont appliqués dans tous les secteurs d'activités, y compris le médical.
La dépendance est partout
L'effet dévastateur de la drogue sur les salariés n'est pas récent. Mais la dépendance est tout de même réparable. Laurence Cottet en est une preuve vivante. Il y a dix ans encore, cette cadre supérieure était sous l'emprise de divers stupéfiants. Elle s'en est sortie, non sans indemne puisqu'elle avait perdu son travail d'à l'époque.
En 2016, il a été relevé que 20 millions des personnes actives en France sombraient dans la consommation addictive. Cette statistique comprend tous les secteurs d'activités, toutes catégories socioprofessionnelles confondues. Quant aux substances les plus appréciées, le tabac, le cannabis, et les psychotropes sont au premier rang.
Entre autres, les professionnels de santé sont assez nombreux à avoir succombé. Selon un sondage réalisé par Odoxa pas plus tard que décembre dernier, 12% des médecins soignants sont des fumeurs avérés. Les taux sont encore plus flagrants pour les infirmiers et les aides-soignants qui sont respectivement de 20% et 22%.
Les actions de lutte ne se font pas rares
Afin d'éradiquer la consommation excessive de drogues en entreprise, plusieurs acteurs mettent les mains dans le cambouis. La mutuelle entreprise a beaucoup de choses à apporter pour changer cette tendance.
Le groupe Safran montre l'exemple à travers le projet « Moi sans tabac » qui est soutenu financièrement par ses partenaires, dont les organismes de santé. Il s'agit d'une sensibilisation à l'arrêt de la cigarette. Le programme porte ses fruits si l'on se fie au nombre de personnes arrivées au bout du chemin. Noël Garrier-Giraudeau manifeste sa reconnaissance envers cette idée:
Je pense que sans ce programme je n'aurais pas spécialement arrêté. Ça m'a motivé.
Il est à espérer que cette initiative fait écho auprès des autres organisations. D'autant que les avantages sont considérables. Supprimer la toxicomanie en entreprise revient à avoir du personnel performant, plus assidu et bien en forme.
L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris renforce la lutte en mettant en place la mission Fides dont l'objectif est d'empêcher les consommateurs à arriver à ce stade. En outre, un plan au niveau national a été instauré et présenté au public lors de la troisième semaine du mois de janvier. Pour aller plus loin, l'État espère que le projet figurera dans la liste des priorités de la santé au travail très prochainement.