D’après le baromètre 2018 de la Fondation Maif - IFSTTAR, l’utilisation du téléphone au volant ne cesse de progresser. Le sondage montre en effet que 46 % des conducteurs utilisaient leur smartphone au volant l’année dernière contre 43 % en 2017. Le gouvernement souligne que cette pratique est pourtant l’une des premières causes d’insécurité routière.

Les Français utilisent de plus en plus le portable au volant

Les mauvais comportements des Français au volant se confirment. Le dernier baromètre de la fondation Maif - IFSTTAR indique que s'ils étaient 39 % à utiliser le téléphone sur la route en 2016 et 43 % en 2017, le chiffre a encore augmenté pour parvenir à 46 % en 2018.

Les automobilistes évoquent de multiples raisons pour expliquer ce comportement (utilisation de l'appareil comme GPS, envoi ou réception de messages, etc.). Le gouvernement met cependant en garde contre les risques de cette pratique. Celle-ci serait d'ailleurs à l'origine de près de 10 % des accidents corporels.

Quels sont les usages les plus récurrents ?

Pour bon nombre de Français, le smartphone est devenu un outil indispensable durant la conduite. Si 39 % des sondés (même pourcentage qu'en 2017) expliquent ce geste par les conversations (réception ou émission d'appels), d'autres usages émergent et tendent à devenir prépondérants.


Ce sont ainsi 33 % des sondés qui écrivent des messages au volant ou en lisent (2 points de plus en comparaison de 2017). Par ailleurs, 32 % d'entre eux se servent de leur portable comme GPS (10 points de plus en comparaison de 2017).

Ceux qui utilisent fréquemment le téléphone au volant sont plus nombreux que ceux qui le font occasionnellement (31 % contre 14 %). Il faut aussi savoir que 8 automobilistes sur 10 (34 %) recevant des messages les consultent au moins de temps en temps. Une bonne nouvelle est tout de même ressortie du sondage.

Les jeunes conducteurs et les gros rouleurs davantage concernés

Les jeunes conducteurs sont davantage concernés par l'usage du téléphone au volant. 50 % des 18-24 ans ainsi que 61 % des 24-34 ans recourent en effet à cette pratique. Il faut savoir qu'un tel comportement expose à des sanctions légales qui peuvent parfois s'avérer très lourdes, notamment une amende forfaitaire de 135 euros et le retrait de 3 points du permis de conduire.

En cas d'accident ayant provoqué un dommage, l'usage du téléphone est par ailleurs considéré par les assureurs comme une circonstance aggravante. Le jeune conducteur peut alors voir le taux de franchise de son contrat d'assurance ou le montant de la prime augmenter. Dans les cas les plus graves, il risque la résiliation de son assurance auto jeune conducteur.


Si l'usage du portable au volant est plus constaté chez les jeunes conducteurs, toutes les tranches d'âge sont cependant touchées (54 % des 35-44 ans et 38 % des 45-54 ans). En outre, le baromètre montre que les gros rouleurs sont ceux qui commettent le plus cette infraction au Code de la route.

En effet, plus de 50 % des conducteurs parcourant plus de 35 000 km/an envoient et reçoivent des SMS au volant contre 34 % pour la totalité des sondés.