Ces dernières années, les efforts des constructeurs concernant le développement d’aides à la conduite et de systèmes de sécurité se sont considérablement accélérés. Ainsi, on retrouve aujourd’hui des véhicules qui offrent une autonomie plus ou moins avancée. Le PDG de Waymo estime pourtant qu’il faudra encore plusieurs décennies avant que les voitures 100 % autonomes ne circulent sur les routes.

L'autonomie des véhicules est mesurée sur une échelle allant de 0 à 5. Avec 0, l'autonomie n'existe pas. C'est la personne au volant qui contrôle la direction, l'accélération, les freins, etc. 5, pour sa part, désigne l'autonomie complète. Ici, la voiture sans conducteur fonctionne de façon totalement automatique dans n'importe quelle condition et sur n'importe quelle route.
On ne pourra peut-être jamais atteindre ce dernier niveau d'après John Krafcik, PDG de Waymo, la filiale d'Alphabet dédiée aux véhicules autonomes.
L'ex-PDG de Hyundai Motor America dispose pourtant d'arguments solides à mettre en exergue dans ce domaine. Il vient notamment de lancer Waymo One, le premier service de taxis autonomes au monde.
Des pronostics plutôt pessimistes
Le niveau 5 est la quête suprême des constructeurs automobiles (Ford, GM, BMW, Tesla, Volkswagen, Mercedes-Benz, etc.) et des géants des plateformes de VTC (Didi, Uber, Lyft, etc.). Le CCFA note :
À ce stade, il n'y a plus du tout de conducteur, le véhicule peut conduire lui-même pour aller chercher une place de parking ou aller chercher des clients - quand il s'agit d'un robot-taxi.
C'est donc réellement un cran au-dessus du niveau 4 où il est possible à tout moment pour le conducteur de reprendre le contrôle de la voiture. Selon John Krafcik, les poids lourds autonomes sillonneront les autoroutes américaines dans les années à venir. Il a cependant déclaré que l'atteinte du niveau 5 pour les véhicules relève vraisemblablement du mythe.
Ceux qui sont persuadés que l'IA prendra un jour le volant voient par ailleurs leurs convictions froissées par un autre pronostic retransmis par un site d'information spécialisé en nouvelles technologies et selon lequel :
Il s'écoulera encore beaucoup de temps avant que ne débarquent les véritables voitures autonomes de niveau 5, capables de se diriger seules du départ à l'arrivée, en dehors d'un périmètre délimité comme quelques quartiers de Chandler. Et peut-être ce niveau d'excellence ne sera-t-il jamais atteint.
Un service en phase de test
L'avènement des véhicules autonomes donne lieu à de nombreuses interrogations, notamment en matière d'assurance auto. La notion de responsabilité en cas d'accident est par exemple redéfinie par l'absence de conducteur. Les assureurs devront par ailleurs identifier les moyens à déployer pour dédommager les victimes et pour se retourner vers le responsable. Si elle peut rouler sans conducteur, la voiture ne le fera cependant pas sans assurance.
Cette dernière sera toutefois différente de celle d'aujourd'hui. Soit l'assurance sera plus chère du fait des nombreux capteurs équipant le véhicule autonome, soit elle sera moins chère en raison de la réduction du nombre d'accidents prévue. Elle pourra également être contractée par les constructeurs eux-mêmes. Reste à voir s'il est possible de souscrire une assurance auto en ligne pour une voiture autonome.
En tout cas, le véhicule sans chauffeur est désormais bel et bien réalité. Le lancement de Waymo One en atteste. Proposé à Phoenix et dans 4 villes limitrophes, le service déploie une flotte de Chrysler Pacifica hybrides dotées d'un système de conduite autonome.
Pour l'instant, il est accessible par 400 personnes sélectionnées pour un programme de test. À noter que Waymo One est payant et disponible 24h/24 via une application.
Les Chrysler Pacifica mises à disposition des clients présentent une autonomie de niveau 4. La conduite automatisée est soumise à des conditions météorologiques correctes. Par ailleurs, ces véhicules ne peuvent rouler que sur des sites spécifiques (géographiquement limités, identifiés et cartographiés).