À l’instar de 2 000 autres communes françaises, la ville de Saint-Hilaire-du-Harcouët a décidé de mettre en place une « mutuelle communale » pour endiguer les abandons de complémentaire. Objectifs : permettre à tous ses habitants de bénéficier d’une couverture santé de qualité à des prix négociés. Le dispositif s’adresse principalement aux demandeurs d’emploi, aux personnes âgées, et aux travailleurs non-salariés.

Une complémentaire santé pour tous
Grosso modo, cette mutuelle communale concerne les personnes en situation de précarité :
- demandeurs d'emploi ;
- retraités ;
- travailleurs non-salariés.
Les bénéficiaires de l'aide à la complémentaire santé et de la CMU n'y sont pas éligibles. De même pour les travailleurs qui, dans le cadre d'un emploi salarié, jouissent d'une complémentaire santé obligatoire.
En revanche, les critères d'éligibilité ne fixent pas de conditions de ressources, ni dossier médical obligatoire. Une façon d'inviter les patients concernés à envisager une comparaison et une renégociation de leurs contrats, en vue d'économiser sur les frais de santé.
Ce type de mutuelle offre par ailleurs plusieurs avantages, pour ne citer que :
- la simplicité des démarches pour bénéficier des soins ;
- le montant des cotisations qui est très compétitif par rapport à celui d'autres contrats « classiques » proposant une même qualité de couverture santé.
Saint-Hilaire-du-Harcouët : lutter contre les non-recours aux soins de santé
Ces trois dernières années, le Centre Communal d'Action Sociale de cette ville de la Manche a vu se multiplier le nombre d'individus qui ne renouvellent plus leurs contrats de complémentaire santé pour des raisons financières.
Le constat est là : les ménages font souvent l'impasse sur le budget santé pour faire face aux fins de mois difficiles. Et oublient parfois des éléments essentiels de leur santé : audition, optique, dentition…
Pour endiguer le phénomène, la mairie a eu l'idée de mettre en place une « mutuelle communale ». Elle rejoint ainsi une initiative de l'association des maires de France, qui négocie une complémentaire au profit des collectivités.Les adhérents à la mutuelle communale peuvent alors bénéficier de tarifs négociés auprès de l'organisme partenaire du projet, Axa Epargne et Protection.