Le site de petites annonces immobilières SeLoger a tout récemment mené une étude sur la capacité d’acquisition de résidence des Français. Il s’avère que 2018 n’a pas été une belle année pour les accédants qui ont vu leur surface achetable diminuée. Plusieurs raisons ont pu avoir conduit à cette situation, toutefois la plus évoquée était la hausse des prix.

Le dynamisme indéniable du marché de l'immobilier français en 2018 n'a rien à voir avec les prix appliqués dans le secteur. Des tarifs qui n'ont de cesse de s'accroître sur tout le territoire, surtout pour les anciens bâtiments.
D'après les analyses de l'Observatoire du Crédit Logement / CSA - LPI – SeLoger, les agglomérations dont le nombre d'habitants dépasse les 100 000 sont les plus concernées.
Pour preuve, les surfaces cessibles se sont amenuisées dans la majorité de ces villes, par rapport à celles des années précédentes pour le même effort financier. Entre autres, la capitale du pays, qui se trouve en deuxième position dans cette envolée de prix.
Près d'une localité sur quatre, en revanche, voit l'étendue acquérable des maisons augmenter.
Une hausse incontestable des prix
Plusieurs moyens permettent de jauger l'évolution des prix de l'immobilier. Évaluer la hausse ou la diminution de la surface achetable en fait partie. Et il faut dire que celle-ci était en baisse l'année dernière, surtout durant les trois derniers mois.
Cette tendance s'observe surtout dans les grandes métropoles, celles qui abritent plus de 100 000 habitants. C'est en tout cas ce qu'ont communiqué le mercredi 23 janvier dernier trois organismes expertisant dans le milieu, notamment le site SeLoger, LPI et l'Observatoire du Crédit Logement / CSA. Et il faut reconnaître que les immeubles anciens sont les plus concernés.
Certes, l'on peut imputer la régression du pouvoir d'achat immobilier des ménages à divers contextes, comme l'inaccessibilité au crédit due à l'absence d'apport personnel, à un taux d'intérêt trop élevé ou à une durée de remboursement insuffisante.
Il peut aussi s'agir tout simplement d'un manque de revenus de l'acquéreur qui le freine dans ses projets. Mais le rebond des prix est la source principale de cette situation.
Six grandes villes sur dix concernées
D'après les constatations des trois experts en immobilier, l'acquisition de surfaces habitables décentes est de moins en moins facile dans 59% des métropoles françaises, en comparaison de ce qui aurait pu être acheté en 2017 pour le même prix.
À Limoges, par exemple, un acquéreur a perdu 5,7 mètres carrés au dernier trimestre 2018 par rapport à l'année précédente à la même période. À savoir qu'il est quand même possible de trouver un prix raisonnable en recourant à un comparateur assurance habitation.
Paris se trouve en deuxième place dans le classement, en faisant perdre à l'acheteur 5,4 mètres carrés. À titre d'indication, l'année dernière l'unité coûtait 9 958 euros en moyenne dans cette capitale française, pour un bien de 57,9 mètres carrés. S'ensuivent Caen, Rouen, Angers, Bordeaux, Reims et Montpellier avec une baisse respective de 5, de 4,1, de 3,3, de 3,2, de 3 et de 2,9 mètres carrés.
Un peu plus du quart seulement (27%) des agglomérations observées par SeLoger ont affiché un repli sur leurs prix. Ce qui a impacté positivement sur leur surface acquérable. Parmi elles se trouvent Amiens, Brest, Le Mans, Perpignan et Saint-Étienne.