Pour s’épanouir sur le plan professionnel, rien de mieux que de l’équilibrer avec la vie personnelle. Tel est l’objectif primaire de l’OPE (Observatoire de l’équilibre des temps et de la Parentalité en Entreprise). Cette entité vient de fêter sa décennie d’existence, une occasion pour elle de faire une rétrospective de ses réalisations. Le dernier baromètre pourrait alors lui servir d’indicateur.

L’équilibre des temps de vie des salariés commence à entrevoir le bout du tunnel

Depuis dix ans, l'observatoire de l'équilibre des temps et de la Parentalité en Entreprise (OPE), présentement nommé l'Observatoire de la qualité de vie au travail, fait son possible afin permettre aux salariés de profiter également de leur statut de parents.

Une initiative qui s'approche de plus en plus de son but, à en croire les résultats de l'enquête en ligne réalisée l'an dernier auprès d'un millier d'employés, dans le cadre du baromètre OPE. En effet, ces derniers ont montré davantage de satisfaction par rapport aux années précédentes. Il faut dire que les efforts des employeurs y ont joué un rôle important.


Quoiqu'il faille préciser que les priorités diffèrent d'une partie à l'autre, tout comme elles varient également selon le sexe des individus sondés.

De nets progrès depuis dix ans

Fondé le 22 janvier 2009, l'OPE a depuis tout ce temps opéré dans le but d'instaurer une meilleure harmonie dans la vie des salariés qui doivent en même temps s'acquitter de leur responsabilité au sein de leur foyer. Et il faut dire que cet organisme atteint peu à peu son objectif, du moins si l'on croit aux données chiffrées communiquées sur le Baromètre OPE portant sur la conciliation entre plans personnel et professionnel des concernés.

C'est ce qu'a d'ailleurs confirmé Jérôme Ballarin qui se trouve à la tête de l'entité lors de la cérémonie organisée en l'occasion du 10ème anniversaire de cette dernière :

« Depuis la création de notre baromètre il y a dix ans, c'est la première année où nous enregistrons une telle amélioration de la satisfaction des salariés. Ou du moins une forte baisse de leur insatisfaction : 69% il y a quatre ans, 60 % aujourd'hui ».

Si progrès il y a, c'est certainement grâce à la collaboration des employeurs. Il s'avère, en effet, que 92% d'entre eux ont à cœur cette vision. Ce pourcentage est d'ailleurs resté stable au cours des quatre dernières années. Il peut même remonter jusqu'à 97% si l'on tient compte des réponses des salariés enquêtés, dont les enfants sont en bas âge.

Quoi qu'il en soit, plusieurs employés sont toujours insatisfaits, si ce n'est leur majorité. 72% se plaignent, par exemple, de toujours manquer de temps dans leur vie quotidienne.

Des priorités différentes

Si les efforts des dirigeants de société ne sont pas vus par les salariés, c'est parce que leurs priorités ne convergent pas. Jérôme Ballarin stipule dans son discours qu'optimiser la qualité de vie au travail est l'objectif principal des employeurs. Selon lui :

« L'entreprise doit veiller à respecter, notamment via ses managers, la vie privée de ses salariés ».

Ainsi, celle-ci doit se préoccuper de :

  • Établir des horaires de travail souples ; 
  • Mettre en place des procédés malléables ; 
  • Instaurer des règles de vie simples au quotidien ; 
  • Élaborer les congés parentaux tout en préservant la productivité de tout un chacun ; 
  • Proposer une mutuelle entreprise dont les atouts seraient bénéfiques pour toute la famille.

De leurs côtés, les priorités des employés se penchent plus sur le plan organisationnel. Ils ont, par exemple, à 42% à avoir besoin de plus de liberté dans l'aménagement de leurs horaires de travail afin que ceux-ci soient plus axés sur leurs contraintes parentales.

Par ailleurs, l'on peut constater que les expectatives des mères diffèrent de celles des pères de famille. La première catégorie s'attend davantage à :

  • Des règles simples de vie quotidienne, entre autres des plages horaires normales ; 
  • La mise en place d'une garderie pour leurs enfants ; 
  • Une possibilité d'effectuer leur travail à distance.
La seconde est plus portée sur :
  • Une charge de travail raisonnable ; 
  • Des horaires acceptables ; 
  • Des congés familiaux rémunérés.