Partout dans les grandes agglomérations, les loyers flambent. Celui qui dirige le site d'annonces immobilières « Bien'ici » considère que la colocation permet d’y remédier, sans lésiner sur le confort. Même si chaque partie y trouve son compte (propriétaires et locataires), il estime que le marché doit se développer davantage et gagner en visibilité.

La tendance est à la colocation en France

En se référant à la loi ALUR, la colocation est conditionnée par l'existence de deux colocataires au moins. Il peut s'agir des époux ou bien des étudiants suivant des cours dans la même faculté.

David Benbassat révèle que les possibilités sont tellement vastes, dans le contexte actuel. Si certains optent pour ce système en vue de pouvoir se loger dans une maison plus spacieuse, d'autres aspirent à diminuer les coûts de logement.

Certaines plateformes commencent d'ailleurs à se spécialiser dans la colocation. Encore faut-il pouvoir détecter plus aisément les logements éligibles, comme le signale le directeur général de Bien'ici, lors d'une interview accordée à un magazine.

Un projet rentable pour les bailleurs

Le propriétaire (ou copropriétaire) d'un immeuble peut proposer un contrat individuel pour chaque personne qui loue un appartement. Il peut aussi opter pour un bail collectif. Dans ce cas, les colocataires sont solidairement tenus de payer le loyer.

Par exemple, la totalité du loyer doit être versée au locateur pendant tout le semestre qui suit le départ d'une des personnes qui prend le logement à bail.


Outre ce privilège, le bailleur peut aussi mettre son immense résidence en colocation (qui coûterait cher aux familles nombreuses) pour en tirer beaucoup plus de bénéfices. S'il loue par exemple une maison de 245 mètres carrés à une famille d'une dizaine de personnes, il pourra empocher 3 150 euros, contre 6 600 euros dans le cadre d'une colocation.

Cette superficie permet de loger jusqu'à 11 colocataires. Parmi les villes les plus plébiscités figurent Lyon et Nantes, sans oublier la capitale.

Réaliser des économies tout en vivant plus confortablement

Si un studio coûte 500 euros en moyenne dans l'Hexagone, le loyer s'élève à 560 euros en résidence estudiantine. En revanche, le colocataire doit débourser 430 euros seulement pour un appartement avec des pièces partagées.

Il est possible de demander une aide financière pour accéder à une demeure décente, lorsque les conditions de revenus sont remplies. Pour conclure le contrat de bail, le colocataire doit cependant remettre le document qui certifie la souscription d'une assurance habitation au propriétaire.

Des étudiants peuvent donc cosigner un bail dans le but de réduire le budget consacré au loyer. Ils sont 45 % à le faire, tout comme les employés d'entreprises. Concernant les retraités, ils peuvent voir en la colocation un moyen de se sentir moins seuls, selon David Benbassat.

En tout cas, l'Hexagone assiste actuellement à une explosion de ce mode d'habitation, prisé par davantage de familles monoparentales.