Les inégalités de santé, en voilà un sujet qui préoccupe certains maires des grandes villes françaises depuis quelque temps. Il se trouve en effet que dans l’Hexagone, ces dissemblances sont trop flagrantes que ces personnalités ne peuvent plus rester les bras croisés. Une situation jugée critique les incitants à proposer certaines mesures visant à redresser la barre.

Certaines mesures sont de mise pour venir à bout des inégalités de santé

Anne Hidalgo, Alain Juppé, Jean-Claude Gaudin ainsi qu'une bonne quinzaine de maires de grandes villes françaises se sont récemment réunis afin de trouver une solution face aux inégalités sociales de santé et de mortalité qui sévit sur l'ensemble du territoire français.

La France serait en proie à ces écarts depuis plusieurs années si l'on croit les analyses de certains organismes affiliés à l'État. Dans ce domaine, le pays serait même en tête liste parmi les différentes nations de l'Europe occidentale.

Ainsi, ces personnages publics par le biais d'un traité ont décidé de proposer des moyens pour agir localement en se basant sur trois axes qu'il faudrait considérer en priorité.

Des dispositions sont de mise

Au total, 18 maires ont signé un traité mettant en exergue les dispositions qu'ils jugent nécessaires pour sauver la mise. Soit :

  • La mise en place de moyens pour agir localement, de façon coordonnée et dans le respect de l'équité des territoires ; 
  • Le décloisonnement des interventions afin que des collaborations plus efficaces puisse exister avec les acteurs locaux, notamment les municipalités ; 
  • La compréhension des mécanismes par lesquels se constituent ces inégalités de santé et les réponses à y apporter » fassent « partie de la formation des professionnels au contact des enfants.

Dans ce sens, ces élus sollicitent d'ailleurs une collaboration entre les acteurs institutionnels, académiques et politiques, à tous les niveaux en soulignant que :
« Les leviers pour agir sont largement locaux. Les inégalités sociales de santé en France ne pourront pas diminuer sans l'association active et continue des collectivités ».

Une affaire qui ne date pas d'hier

Bien avant les maires, des instances de l'État ont déjà tiré la sonnette d'alarme face aux inégalités de mortalité et de santé malgré l'adhésion des ménages à une mutuelle familiale ou autres couvertures sociales. Ce fut bien le cas du Haut Conseil de la santé publique en 2009, de la Direction de la recherche, des études et de la statistique en 2017 et de la Santé publique France en 2018. D'ailleurs, ces organismes se sont accordés à dire que :

« La France fait partie des pays où les inégalités sociales de mortalité et de santé sont les plus élevées en Europe occidentale, et la tendance n'est pas à la baisse ».

Ainsi, depuis près d'une décennie, la nation est en proie à ce genre de problème et tout semble indiquer que la situation ne fait qu'empirer d'année en année pour arriver à un point où :

  • Un cadre de 35 ans dispose de 6,4 ans de plus qu'un ouvrier du même âge en matière d'espérance de vie ; 
  • 11% des enfants d'ouvriers ont au moins deux dents cariées non soignées contre 2% pour les enfants des cadres.

Et là encore, ce n'est que des exemples parmi tant d'autres puisque d'après les maires :
« Ces inégalités commencent dès la conception et les premiers instants de la vie et que le risque de prématurité ou de petit poids de naissance peut aller du simple au double en fonction de l'emploi occupé ou du niveau d'éducation ».