Conduire une voiture implique toute une responsabilité. C’est la raison pour laquelle le permis ne peut être passé qu’une fois la majorité passée. Mais l’attente du 18ème anniversaire pourrait bien être révolue dans un futur proche, si le rapport parlementaire concernant la conduite sans surveillance dès 17 ans est approuvé par les pouvoirs publics. Une décision qui ne manquera pas de grandes conséquences.

Avancer l’âge minimum pour obtenir un permis de conduire coûtera cher à tous les assurés

En France, les leçons de conduite sont disponibles dès 15 ans. Deux ans et demi après, l'adolescent peut passer le permis à l'issue duquel il pourra conduire, mais à condition d'être accompagné.

Cette règle pourrait toutefois s'évoluer puisqu'un rapport provenant de Françoise Dumas, un membre du parlement a été récemment présenté en vue d'avancer l'âge minimum pour passer ses examens, à 17 ans.

Selon cette parlementaire, cette piste mérite d'être explorée étant donné les effets bénéfiques qu'elle pourrait représenter.

Toujours est-il que certains comparateurs entendent attirer l'attention des autres conducteurs sur les répercussions de cette initiative sur le tarif de leur assurance auto si la proposition, encore au stade d'étude, venait à recevoir l'aval du gouvernement.


Conduire seul à 17 ans, mais à certaines conditions

Réformer l'accès à la conduite, dont l'obtention peut être de longue haleine et l'examen quelque peu onéreux (en moyenne 1 600 euros), telle est la vision de la députée Françoise Dumas au moment de présenter, le 12 février dernier, son rapport sur la possibilité de conduire tout seul dès 17 ans.

Outre le fait de permettre aux adolescents d'obtenir leur permis à un prix plus abordable, cette initiative devrait, dans la même foulée, promouvoir le cursus de l'AAC (apprentissage anticipé de la conduite) dont l'exploit est sans appel.

À savoir, 74% des candidats réussissent leur examen dès la première présentation contre un taux de 55% via l'apprentissage classique.

Par ailleurs, si la réforme devait apporter plus d'émancipation aux jeunes Français, quelques restrictions ont été quand même prévues, notamment :

  • Avoir pratiqué une conduite accompagnée auparavant ; 
  • Une interdiction de conduire de nuit ; 
  • Une prérogative qui n'aura plus lieu d'être hors des voies nationales.

 Des impacts sur les tarifs d'assurance

Avancer l'âge minimum pour l'obtention d'un permis de conduire aura sans conteste des conséquences sur les contrats de couverture, qu'il s'agisse d'une protection simple ou d'une assurance tout risque. Le fait est qu'actuellement, un jeune conducteur de 18 ans est déjà contraint de s'acquitter d'une surprime de 100% pendant ses trois premières années d'expérience.


Une conduite sans surveillance, un an à l'avance, pourrait engendrer des majorations conséquentes sur les cotisations qui se répercuteront sur les primes de tous les assurés, comme l'appréhende un dirigeant d'un site de comparaison en ligne. À cette experte d'expliquer :

« Si nous saluons cette mesure qui vise à rendre l'examen plus accessible et inciter à plus de transparence sur les prix du permis, celle-ci risque dans le même temps de faire gonfler le montant des primes autos, pour les plus jeunes comme les plus expérimentés. En effet, avec plus de profils jugés "à risques" sur les routes, les assureurs risquent de compenser et donc de revoir les primes à la hausse ».