Un rapport parlementaire visant à réformer en profondeur le permis de conduire a été récemment remis au gouvernement. Rendre l’apprentissage de la conduite moins cher mais plus efficace, tel est son principal objectif. Il présente quelques mesures comme permettre aux candidats au permis de conduire de passer l’examen dès 17 ans et de s’inscrire librement à l’épreuve.

Le gouvernement a déjà amorcé un changement pour les conducteurs novices à partir des multiples pistes présentées par le rapport parlementaire. Le 14 février dernier, Gabriel Attal, Secrétaire d'État à l'éducation, a en effet officialisé l'intégration du permis de conduire au SNU (Service national universel).
Dès juin 2019, les premiers participants pourront passer gratuitement l'examen du code de la route. Cette mesure entend se généraliser à partir de 2020, dès que le SNU aura été établi de manière effective.
Alors que les possibilités mises en avant dans le rapport sont favorablement reçues par les jeunes, leurs principaux bénéficiaires, les auto-écoles affichent de leur côté quelques réserves.
Inquiétudes des auto-écoles
Décriant les pistes du rapport parlementaire visant la réforme du permis de conduire, les auto-écoles risquent de ne pas retirer de leurs formules le coût du code en dépit de la délégation de la formation au SNU. En tout cas, c'est ce que redoute Pierre Chasseray, délégué général de 40 millions d'automobilistes. Il rappelle :
Les auto-écoles ont l'habitude de présenter aux apprentis un forfait global fusionnant le coût du permis et celui du code.
Les auto-écoles sont d'autant plus remontées qu'elles risquent d'être évincées à cause d'une mesure précise, avancée par le rapport.
Il s'agit de la mise en place d'une plateforme d'inscription permettant à tout candidat à l'examen du permis de conduire de choisir son créneau pour l'épreuve, qu'il ait suivi une formation classique ou en ligne, auprès d'un moniteur indépendant. Les écoles de conduite ajoutent en outre que la libéralisation du permis impactera forcément la qualité de l'enseignement.
Objectif de 800 000 bénéficiaires
Avec un prix tournant autour de 1 600 euros, le permis de conduire est souvent perçu comme trop cher. Une fois l'examen réussi, il faudra encore s'assurer pour pouvoir circuler en toute légalité.
Or, du fait de leur inexpérience, les jeunes conducteurs se voient appliquer des primes élevées. Pour trouver l'offre la moins chère, recourir à un comparateur assurance auto s'avère incontournable.
L'intégration de l'examen au SNU a été pensée pour alléger la charge que le permis représente pour les jeunes. En effet, cela implique la prise en charge du coût par l'État. Gabriel Attal a indiqué que 3 000 jeunes situés dans 13 départements pilotes pourront passer gratuitement le code de la route dès juin prochain.
La phase de cohésion ne devrait pas durer plus d'un mois. À terme, le gouvernement prévoit de faire passer gratuitement cet examen à 800 000 jeunes en classe de seconde. L'impact de ce soutien sur le coût global du permis est difficile à estimer pour l'instant d'après Bruno Garancher. Le président du réseau d'auto-écoles ECF souligne :
Sur le prix global du permis de conduire, la formation au code de la route représente une somme de 300 à 400 euros, dont 30 euros pour le seul passage de l'examen.