Inenvisageable il y a encore deux ans, le fait de pratiquer un sport dans le cadre d'une remise en forme pourrait bientôt être remboursé par la Sécurité sociale, au même titre que les autres soins qui le sont. Déjà proposé par quelques mutuelles, le remboursement des séances en salle est envisagé par les autorités et réclamé par de nombreux professionnels de la santé.

Et si l’abonnement à la salle de sport était remboursé par la Sécu ?

Même les mairies proposent un remboursement

Bien avant que les autorités compétentes n'aient pensé à étudier la question du remboursement ou non des séances dans les salles de sport, certaines mairies de l'Hexagone les ont devancées en proposant de financer une partie des abonnements, notamment pour les personnes souffrant de maladies chroniques et persistantes (VIH, diabète, sclérose en plaques…). Les victimes d'accident grave ayant besoin d'une longue rééducation peuvent également bénéficier de ce service.

C'est d'ailleurs déjà le cas à Strasbourg, Caen, Boulogne-sur-Mer ou encore Toulouse. Pour pouvoir bénéficier du financement, les personnes concernées ne sont pas obligées de présenter une prescription de la part de leur médecin traitant.


Les complémentaires santé s'y mettent aussi

En attendant la décision de la Sécu, les personnes affiliées à certaines mutuelles profitent déjà du remboursement partiel de leur abonnement à la salle de sport. C'est la MAIF qui se montre la plus généreuse en remboursant 500 € des frais d'inscription.

Pour Harmonie Mutuelle, le remboursement se situe entre 60 et 240 € par an et concerne plutôt l'abonnement proprement dit.

Une personne inactive peut coûter beaucoup plus cher à la Sécu

Pour appuyer leurs arguments, les professionnels de la santé favorables au remboursement des séances de sport avancent l'hypothèse selon laquelle une personne ne pratiquant aucun sport est plus exposée aux maladies et pourrait coûter beaucoup plus cher à la Sécurité sociale en frais médicaux.

Si la Sécu accepte le remboursement, elle pourrait économiser jusqu'à 10 milliards d'euros, à en croire les affirmations de l'Association nationale des élus en charge du sport. Par ailleurs, les bienfaits du sport sur le corps humain ont été démontrés par diverses études.

Il semble logique donc que l'activité sportive soit considérée comme une thérapie à part entière et qu'elle fasse l'objet d'un remboursement, que la personne concernée soit affiliée à une mutuelle ou pas.