Des chercheurs d’une prestigieuse université britannique ont récemment mené une étude sur les effets des polluants chimiques, présents dans les produits utilisés au quotidien dans les foyers, sur la santé. Il s’avère que ces éléments, qui se retrouvent aussi dans nombre d’emballages alimentaires impactent négativement la fertilité des hommes et de leur compagnon à quatre pattes.

Les produits chimiques présents dans les intérieurs nuisent à la fertilité

Un homme tenant un bol en plastique, assis sur son tabouret rembourré posé sur le tapis de son salon s'expose à des contaminants environnementaux nocifs pour sa santé reproductive. Tel est le résultat d'une étude divulguée dans Scientific Reports.

Elle démontre aussi que les polluants relevés dans les intérieurs réduisent le niveau de fertilité des chiens, dont les spermatozoïdes se déplacent moins rapidement.

Ayant contribué à cette étude à l'Université de Nottingham, Rebecca Sumner estime que les futures recherches sur la diminution de la fertilité pourront être basées sur les chiens qui vivent dans le même milieu que les hommes.

Une fragmentation spermatique constatée chez les hommes et les chiens

Au cours de leurs recherches, les scientifiques ont remarqué que les spermatozoïdes des hommes confrontés aux polluants dans leur maison étaient moins mobiles. Il en est de même pour ceux des chiens, dont l'ADN spermatique est très fragmenté, ce qui pourrait aboutir à une plus faible propension à féconder l'ovule après l'éjaculation.


Pour mener à bien ces expériences, les chercheurs ont prélevé le sperme de nombreux donneurs habitant en Angleterre, dans une région précise. Le sperme d'animaux reproducteurs élevés dans la même région sera également étudié.

Les résultats ont permis de constater que les contaminants engendrent des effets néfastes aussi bien sur le sperme des humains que des animaux, lorsque le taux d'exposition est particulièrement important.

Rebecca Sumner précise que, chez les chiens, les conséquences sont de même envergure que chez les hommes, car ils partagent le même espace environnemental. Pour elle, l'opportunité se présente d'orienter les futures recherches sur la fertilité dans ce sens, sachant qu'il est davantage pratique de surveiller l'alimentation des chiens.

Des perturbateurs endocriniens dans les cuisines et les salons

Travaillant dans un établissement spécialisé dans les sciences vétérinaires, Richard Lea confirme que certains produits présents dans les foyers pourraient causer la détérioration de la qualité du sperme.

La conclusion de cet enseignant-chercheur en biologie s'applique aussi aux bureaux. En s'y attardant, un éleveur de chiens pourrait-il être tenté de souscrire une assurance chien ? Cet animal est exposé aux mêmes perturbateurs endocriniens que l'homme.

Parmi les polluants chimiques en cause figure par exemple le polychlorobiphényl 153. Bien qu'il soit aujourd'hui interdit d'utiliser ce produit, les objets du quotidien, tout comme les aliments consommés régulièrement en sont imprégnés.

Le DEHP, qui est un phtalate nocif pour l'organisme, sert, en effet, à rendre les matériaux en plastique plus flexibles. Mais il est désormais banni des articles dédiés à la petite enfance.

Toutefois, ce contaminant est utilisé pour fabriquer des objets, autres que des jouets. Il peut par exemple être trouvé dans les meubles capitonnés dans les fauteuils et les canapés du fait de leur rembourrage, dans les rideaux de douche et dans les articles destinés à recouvrir le sol.