Durant la célébration des 10 ans de l’Autorité de la concurrence, le Premier ministre français a annoncé l’application prochaine de mesures visant à libéraliser certains secteurs. Cette action devrait avoir un impact sur le pouvoir d’achat de la population et apaiser les tensions sociales. Elle permettra également à la concurrence de prendre de l’importance dans certains domaines privilégiés.

L'amélioration du pouvoir d'achat des Français fait partie des réclamations des Gilets jaunes depuis quelques mois. Durant la célébration des 10 ans de l'Autorité de la concurrence, le Premier ministre a déclaré que des actions sectorielles seront menées pour répondre à cette demande.
L'Exécutif va donc bientôt se concentrer sur trois points : les syndics de copropriété, le permis de conduire et les pièces détachées des voitures. Certains de ces secteurs ne proposent pas une libre concurrence, une situation que le gouvernement souhaite changer. D'ici les prochains mois, des monopoles seront levés et certains domaines feront preuve d'une plus grande transparence.
Des changements dans le domaine de la santé et du logement sont prévus
Le secteur de la santé sera l'un des domaines à profiter de la libéralisation annoncée récemment par le Premier ministre. Ces derniers temps, une possible annulation de l'assurance santé avait été abordée, comme pour le cas de l'assurance auto. Une proposition de loi traitant du sujet est déjà à l'étude et une réponse sur sa validation devrait être connue d'ici le mois d'avril.
Outre ce fait, l'Exécutif compte également réaliser des modifications dans le secteur de la vente en ligne de médicaments. Selon certains chiffres, cette activité n'est que de 1 % sur le marché de la vente globale en France, contre 15 % en Allemagne. Le Premier ministre a donc annoncé la levée de certains obstacles comme l'interdiction de garder des médicaments hors de l'officine pour faciliter le commerce en ligne de ces produits.
Des changements seront également notés dans le secteur des syndics de copropriété. D'après Le Parisien, l'Exécutif veut avancer la mise en concurrence des syndics qui est réalisée tous les 3 ans, selon la loi. Il souhaite également réduire la possibilité de recourir à la dispense mise en concurrence qui est une pratique courante dans le milieu.
De plus, le gouvernement réclame la présentation de contrats-types comme indiqué dans la loi Alur de 2014. Tout non-respect de cette dernière entraînera des sanctions qui se chiffreront à 3 000 euros pour les personnes physiques et à 15 000 euros pour les personnes morales.
Des mesures de libéralisation seront appliquées dans le domaine des automobiles
Outre la possibilité d'une résiliation assurance santé, les Français profiteront d'autres avantages comme l'indique le Premier ministre. Bientôt, le monopole des constructeurs automobiles français sur les pièces détachées prendra fin. Actuellement, les vitrages, les rétroviseurs et les pièces de carrosserie font l'objet de droits de propriété intellectuelle qui ne sont pas appliqués dans la majorité des pays européens.
Depuis des années, ce fait est à l'origine de l'accroissement constant des coûts pour les réparations automobiles. Selon certains chiffres, le tarif moyen des pièces détachées est de 500 euros par année par voiture. Afin de réduire ces prix, le gouvernement va prochainement faire voter la Loi d'orientation des mobilités (LOM) qui donnera lieu à une première libéralisation des prix des pièces détachées.
À l'occasion des 10 ans d'existence de l'Autorité de la concurrence, le Premier ministre a également mentionné des transformations à appliquer sur le permis de conduire. Ces dernières se baseront sur le rapport de la députée Françoise Dumas.
Afin de mettre en place une meilleure transparence concernant les offres des auto-écoles françaises, l'Exécutif publiera en ligne le taux de réussite de chaque établissement ainsi que le délai moyen nécessaire à l'obtention du permis dans chaque institution. Il envisage également la publication du prix initial du forfait qui est en moyenne 40 % inférieur au prix appliqué et celui des tarifs moyens qui sont réellement facturés aux étudiants.