Le vendredi 8 mars, journée internationale des droits des femmes, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a fait état des améliorations en cours et des actions à mettre en place concernant la santé des femmes en France. Interviewée par France Infoce, elle a parlé de l’endométriose, de la PMA, de l’IVG ainsi que de la fermeture des maternités.

L'endométriose et la PMA au cœur des préoccupations
Agnès Buzyn milite pour un diagnostic plus précoce de l'endométriose, une maladie inflammatoire incurable à l'heure actuelle et qui touche de nombreuses femmes et jeunes filles. En effet, environ sept ans sont nécessaires avant de pouvoir identifier la pathologie.
Ce retard handicape grandement la prise en charge des autres problèmes liés à la maladie comme l'infertilité.
Elle a aussi parlé du droit à la PMA (procréation médicalement assistée) pour toutes les femmes.
Selon ses déclarations,
« Le texte relatif à la réglementation concernant la PMA est toujours en cours de préparation, mais devrait être présenté en Conseil des ministres dans le courant du deuxième trimestre de cette année ».
La possibilité d'un remboursement de ce traitement par les mutuelles figure parmi les nombreuses mesures qui restent à discuter. Pour le moment, les Françaises qui souhaitent y recourir doivent se rendre en Belgique ou en Espagne.
L'accès aux soins est inégal pour toutes les femmes
La ministre a aussi soulevé l'arrêt des activités des maternités dans les zones rurales et son impact sur les inégalités d'accès aux soins.
Elle s'est dite préoccupée par le sort des 167 000 futures mères qui habitent loin des établissements équipés pour un accouchement.
Afin de leur venir en aide, elle projette de mettre en place les mesures qui s'imposent pour assurer leur sécurité durant le trajet qu'elles devront effectuer pour aller accoucher.
Des changements en perspective
Concernant l'IVG, la ministre est totalement contre l'idée de supprimer la clause de conscience, dans la mesure où un médecin a le droit de s'interdire d'accomplir une opération qu'il juge immorale.
D'autres sujets ont été également abordés comme une probable extension de la durée du congé de paternité, la mise en place de moyens pour faciliter le changement des mutuelles dans l'année ainsi que la possibilité pour les pharmaciens de prescrire des ordonnances.