Ces dernières années, le taux de mortalité lié aux accidents de la route en Europe a graduellement diminué. Afin de maintenir cette courbe descendante, une commission du Parlement européen prévoit de nombreuses mesures. Elle a mandaté une députée polonaise afin de convaincre les autorités compétentes d’accélérer le règlement concernant l’équipement de systèmes de sécurité innovants dans les voitures.

En 2001, le nombre de décès dû à des accidents routiers en Europe est de 54 300. Près de 13 ans plus tard, il baisse de 53 % et passe à 25 900 morts. Cependant, les chiffres varient après 2014. En effet, l'année suivante, 26 000 morts sont comptabilisés.
Les statistiques de 2017 rapportent que 25 300 Européens ont été tués à la suite d'un accident de la route. Afin de réduire drastiquement ce nombre, l'Union européenne a décidé de mettre en place de nombreux systèmes de sécurité dans les voitures.
Certaines mesures ont déjà été prises, mais la commission « Marché intérieur et protection du consommateur » souhaite accélérer l'installation de systèmes de sécurité dernier cri dans les voitures.
Des mesures avaient déjà été prises
Selon les statistiques, 75 % des accidents de la route sont dus à l'homme. Distraction au volant, excès de vitesse ou encore conduite en état d'ivresse figurent parmi les causes. L'Europe s'est fixée pour objectif de réduire en-dessous de 15 000 le nombre de décès routiers en 2020.
Pour atteindre son objectif, l'Union européenne a rendu obligatoire l'installation de certains systèmes dans les véhicules utilisés dans les différents pays. On peut citer le signal de rappel de port de ceinture de sécurité, des systèmes de contrôle de pression des pneus pour prévenir les éclatements ou de contrôle électronique de la stabilité.
Les nouveaux modèles de poids lourds et les autobus ont été pourvus d'un outil de détection de dérive de la trajectoire ainsi que d'un système de freinage d'urgence autonome. Tous les véhicules à moteur doivent par ailleurs avoir des feux de circulation diurne.
Si ces mesures doivent être installées dans les moyens de transport, l'inégalité entre les pays européens pose un problème. Le pouvoir d'achat dans certains ne permet pas d'avoir de véhicules équipés selon les normes de sécurité, alors que dans d'autres, l'exigence sur l'équipement automobile n'est pas respectée.
Une commission demande l'accélération de la législation relative à l'équipement automobile
Si l'assurance tout risque permet d'indemniser les victimes pour la quasi-totalité des dommages occasionnés par un accident de la route, rien ne vaut la sécurité. C'est sur ce point qu'insiste la députée polonaise Róza Gräfin von Thun und Hohenstein.
Rapporteuse pour une commission du Parlement européen, elle a pour mission de négocier avec le Conseil de l'UE et la Commission européenne pour mettre en place rapidement l'obligation d'équiper les véhicules de série d'outils technologiques dernier cri assurant la sécurité des passagers.
Elle explique que le but est d'assurer la même sécurité pour tous les moyens de transport. Elle déclare également que les différents systèmes installés ne serviront qu'à assister le conducteur. Il lui revient de prendre les bonnes décisions.
Si les instances européennes acceptent la demande de la députée, tous les nouveaux véhicules devront être équipés de fonctions de sécurité avancées à savoir :
- un signal d'arrêt d'urgence ;- une adaptation intelligente de la vitesse ;
- un système d'alerte de sortie de voie ;
- une facilitation de l'installation d'un éthylomètre antidémarrage ;
- un système avancé de freinage d'urgence ;
- une détection de recul ;
- un avertissement avancé de distraction du conducteur ;
- une surveillance de la somnolence du conducteur ;
- une mise en garde ;
- un enregistreur de données.