En France, le nombre d’étudiants est en constante évolution alors que la capacité d’accueil des résidences universitaires ne suffit plus. Les étudiants qui ne trouvent pas de place doivent donc trouver d’autres solutions pour se loger. Afin de régler ce problème récurrent, une mesure gouvernementale mettra en place des organismes pour analyser la situation.

D'après des études statistiques, le nombre d'étudiants en France atteindra près de 3 millions l'année prochaine. Cette situation entraînera une explosion dans le secteur du logement estudiantin. Afin d'éviter l'engorgement des résidences universitaires dans les principales villes qui les abritent, des organismes seront mis en place dans plusieurs zones stratégiques.
D'après un média, leur objectif sera de déterminer le nombre d'étudiants présents sur place puis de proposer des mesures qui aideront les autorités compétentes à mettre en place des politiques d'aménagement du territoire adaptées aux réalités du terrain. Ces institutions devraient également prendre en compte le nombre d'étudiants étrangers.
Les résidences universitaires sont saturées
Selon Le Figaro, le nombre d'étudiants croît de plus de 1,15 % chaque année. Pourtant, les universités françaises ne disposent que de 120 000 lits. Cela correspond à un taux de 4 à 5 %, ce qui est bien peu pour plus de 2 millions de jeunes. Afin de remédier à la situation, le 30 janvier dernier, plusieurs territoires ont reçu le label « Observatoires territoriaux du logement étudiant » (OTLE).
Ces derniers auront pour mission de repérer les problématiques des étudiants concernant la recherche d'un logement. Après avoir effectué des analyses, des comparaisons et un état des lieux, ces organismes devront présenter un rapport aux autorités compétentes afin que ces derniers puissent s'adapter au marché de l'offre et de la demande dans ce secteur.
Les territoires utiliseront les mêmes méthodes et les mêmes indicateurs afin d'obtenir des résultats uniformes et fiables. Au mois de juillet 2019, ils procéderont à un recoupement afin de présenter une analyse qui aidera à résoudre les problèmes d'habitation estudiantine pour le premier trimestre de 2020.
Ces observatoires pourraient être des solutions viables
Si les étudiants ne trouvent pas de place dans les résidences universitaires, ils devront se chercher un logement en dehors du campus. Dans tous les cas, il leur faudra contracter une assurance habitation étudiant. Celle-ci est valable pour un logement meublé ou non et propose des garanties couvrant de nombreux points comme le vol, les dégâts des eaux ou les risques incendie.
Afin de régler le problème récurrent des places dans les résidences universitaires, l'Île-de-France, Brest Métropole, Amiens Métropole, Grand Reims, Ardenne Métropole, et Sillon Alpin (Grenoble-Alpes métropole) ont été labellisés OTLE. D'autres observatoires verront bientôt le jour afin de les assister dans la recherche de solutions au manque de place dans les universités.
D'après une étude menée par Paribas Real Estate, les institutions de Versailles, Lyon, Montpellier et Créteil disposent de plusieurs résidences universitaires. Pourtant, c'est à Toulouse, Paris et Bordeaux que le manque de place est le plus flagrant.
D'après Vincent Hoffman-Martinot, membre de la commission vie étudiante de la CPU (Conférence des présidents d'université), les OTLE pourraient déterminer le nombre de logements privés utilisés par 80 % des étudiants à Bordeaux.