Les bienfaits de l’exercice physique pour la santé ne sont plus à démontrer. Mais pour ceux qui choisissent de pratiquer une activité sportive en extérieur dans les grandes métropoles, il existe un inconvénient de taille : le risque d’inhaler des particules fines, qui favorisent les affections pulmonaires. Dans les villes les plus polluées, l’on peut se demander s’il est possible que les risques l’emportent sur les vertus.

Faire du sport en extérieur dans les villes polluées, une habitude dangereuse??

Faire du vélo ou de la marche en ville, le danger des particules fines

C'est bien connu, faire du sport régulièrement permet de se débarrasser des kilos superflus, de réguler sa glycémie, de garder son système cardiovasculaire en forme, de renforcer sa musculature, etc.

Mais pour la pratique du vélo et de la marche en milieu urbain, les sources de pollution sont nombreuses entre les voitures, les usines, les déchets, les habitations, etc. Or, selon un rapport de l'Agence européenne pour l'environnement,

les particules fines ont une incidence nocive sur la santé et sont responsables de quelque 45?000 décès prématurés chaque année.

Faire de l'exercice dehors reste bénéfique, même dans les villes polluées

Pour autant, faire du sport en ville reste intéressant. Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l'Institut de veille sanitaire a analysé le cas de cyclistes pour évaluer le danger dans les grandes agglomérations du monde, où l'atmosphère est polluée.


Pour cela, ils ont mesuré la concentration moyenne des particules de très petite taille, les PM 2,5, redoutées pour leur capacité à s'introduire loin dans l'organisme et infiltrer jusqu'à la circulation sanguine.

Les résultats sont rassurants. Même à Delhi ou Shanghai, où les analystes ont relevé respectivement 122 microgrammes et 52 microgrammes par mètre cube de PM 2,5, les effets négatifs liés à la pollution ne prennent le pas sur les bénéfices qu'après une demi-heure.

À Paris, avec 18 microgrammes par mètre cube de PM 2,5, les adeptes du vélo peuvent rouler 8 heures sans problème. Ce temps grimpe à 14 à 16 heures à Londres et New York.

Limiter le sport en extérieur en cas de pic de pollution

Il reste que ces données sont communiquées à titre indicatif, et qu'il convient d'adapter sa pratique en cas de pic de pollution. Dans la capitale française, lorsque le taux de PM 2,5 s'élève à 75 microgrammes par mètre cube, il est préférable de ne pas dépasser trois quarts d'heure pour une sortie à vélo.

De manière générale, dans des conditions atmosphériques défavorables, il faut éviter les activités intenses, synonymes d'un plus grand volume d'air inspiré ou privilégier les zones plus « propres » et bien ventilées où la densité de particules fines est plus faible. Loin des grands axes routiers, ce sont les parcs ou les quartiers piétons ou peu fréquentés des automobiles.

S'il n'est pas possible de souscrire une assurance sport pour obtenir une indemnisation lors de la survenue d'une maladie due à la pollution lors de la pratique du sport, souscrire une bonne couverture peut s'avérer nécessaire pour d'autres risques : dommages corporels ou matériels, invalidité temporaire ou permanente, voire décès.