Les constructeurs automobiles sont de plus en plus actifs sur le web. L’e-commerce est devenu un moyen efficace pour écouler rapidement leurs stocks de véhicules. En effet, en plus d’accroitre leurs chiffres d’affaires, cette solution leur permet d’économiser sur divers frais occasionnés par la vente en concession.

Tesla : le précurseur de cette tendance
Le constructeur américain Tesla est le premier à se lancer dans la vente de voitures en ligne. De ce fait, elle va arrêter la commercialisation de ses véhicules dans la plupart de ses établissements physiques et se concentrer sur le web. Cette décision, annoncée en février 2019, lui permettrait de réduire le prix de ses voitures de 6 %.
Étant donné que la marque fait appel rarement aux concessionnaires pour commercialiser ses véhicules, elle n'aura pas de mal à fermer ses magasins physiques, dont le niveau de fréquentation est assez faible.
Cependant, après mûre réflexion, les dirigeants de Tesla ont abandonné l'idée de vendre leurs véhicules exclusivement en ligne et ont ainsi décidé de supprimer seulement 50 % de leurs points de vente et de baisser le prix de leurs voitures de 3 %.
Dans tous les cas, le géant américain a eu le nez creux en privilégiant ce puissant canal de distribution qu'est Internet. En 2018, le nouveau Tesla n'était même pas disponible en concession et, pourtant, le modèle s'était vendu comme de petits pains. L'essentiel des ventes (78 %) se faisait en ligne.
Une tendance qui se propage en Europe
La vente en ligne offre de nombreux avantages, si bien que les grandes marques européennes commencent à s'y intéresser. Parmi eux, Audi prévoit de commercialiser des modèles limités sur Internet et souhaite inclure ce procédé dans son canal de vente avant 2020.
Cependant, le constructeur allemand coopère avec des concessionnaires partout dans le monde. De ce fait, les privilèges apportés par ces partenaires, comme le devis d'assurance auto lors de l'acquisition du véhicule, seront supprimés.
Pour éviter ce genre de problème, Audi envisage de laisser le consommateur choisir entre l'achat en ligne ou celui dans les concessions. Ainsi, la marque aux anneaux va se lancer dans la vente sur Internet, sans pour autant délaisser la collaboration avec ces distributeurs.
Les constructeurs français sont également intéressés par ce mode de distribution. PSA a réussi à écouler 6 000 véhicules grâce au web en 2018. Son objectif est de vendre plus de 100 000 voitures sur la toile avant 2021.
Pour autant, bien qu'engagé dans le digital, PSA entend bien poursuivre sa collaboration avec les concessionnaires et continuer à commercialiser ses modèles par l'intermédiaire des canaux de distribution traditionnels.