Les compagnies d’assurance n’ont jamais eu de factures aussi élevées que ces deux dernières années. Avec les dégâts laissés par les catastrophes naturelles d’une part, et le pillage lors des manifestations des « Gilets jaunes » d’autre part, le montant total des remboursements se chiffre actuellement à 40 milliards d’euros : un record.

Les « Gilets jaunes » ont fait payer le prix fort aux assureurs
De manière indirecte, les manifestations des « Gilets jaunes » sont en grande partie à l'origine de cette facture record des assureurs.
En tout, du moins jusqu'à mi-mars, les compagnies ont versé 200 millions d'euros d'indemnisations aux commerçants et aux particuliers victimes de vandalismes lors des troubles.
Outre le mouvement des « Gilets jaunes », les assureurs ont aussi dû faire face à des phénomènes ne relevant pas d'une intervention humaine.
Les catastrophes naturelles ont été particulièrement dévastatrices en 2018. Les sécheresses, les inondations, mais surtout les ouragans Carmen et Eleanor leur ont coûté 3,2 milliards d'euros.
En comparaison, la charge annuelle des compagnies sur la période 2010 – 2015 s'est élevée à 2,7 milliards d'euros. 2018 fut pour ainsi dire une année funeste pour le secteur des assurances.
Tout est devenu plus cher !
Outre la multiplication du nombre de sinistres, tous domaines confondus, les assureurs doivent faire face à un problème tout aussi épineux.
Les coûts des travaux de réparation et des soins médicaux ont explosé dans le même temps ; une situation qui avait alourdi encore un peu plus leurs charges de fonctionnement.
Ainsi, en matière d'assurance automobile, avec les voitures plus sophistiquées et donc plus chères à réparer, le montant des indemnisations a augmenté de +3 %. Et toujours dans le cadre de l'assurance voiture, les soins médicaux des conducteurs accidentés ont fait bondir de 7 % les charges des assureurs sur une année.
L'assurance habitation, pour sa part, est étroitement corrélée aux aléas du climat. Et avec les catastrophes naturelles successives, il est évident que les compagnies spécialisées dans ce secteur ont également dû débourser des sommes considérables en indemnisations.
La plupart d'entre elles ont accusé un déficit suite aux inondations et aux incendies qui se sont multipliés.