Elle aura fait débat, mais sera quand même passée. La résiliation du contrat de complémentaire santé à tout moment entrera en vigueur d’ici l’année prochaine. Si certains députés continuent de penser que ce n’est pas la meilleure marche à suivre, Emmanuel Macron et son gouvernement tiennent là une petite victoire, bienvenue en ces périodes troubles.

Certains députés de gauche restent sceptiques
Malgré l'approbation de l'Assemblée nationale, cette nouvelle mesure est loin de faire l'unanimité auprès des députés, même ceux appartenant au parti LREM (celui du Président de la République).
Selon eux,
« Il n'est pas établi du tout que donner la possibilité à tout un chacun de se désolidariser d'une mutuelle à tout moment puisse vraiment avoir un impact sur le pouvoir d'achat ».
D'ailleurs, par la voix du groupement parlementaire UDI-Agir, ils rappellent qu'
« Aucune étude n'a été menée en ce sens avant cette adoption ».
Parmi ceux qui s'opposent à la mesure, les députés issus du groupe LR (Les Républicains) ont préféré ne pas se prononcer, même s'ils n'ont jamais caché leurs doutes quant à l'efficacité de cette réforme.
Emmanuel Macron espère avoir fait un pas de plus dans le sens des revendications des Gilets jaunes
C'est l'une des principales préoccupations du Président de la République ces derniers temps : « comment augmenter le pouvoir d'achat des ménages et tempérer la colère des Gilets jaunes ? » C'est dans cet esprit qu'il a envisagé cette mesure concernant la complémentaire santé, même si celle-ci ne prend effet que d'ici 2020.
Grâce à cette nouvelle loi, la concurrence entre les différents organismes de complémentaire santé sera plus rude, ce qui ne peut être que bénéfique pour les assurés. En effet, ces derniers disposeront d'une plus grande liberté dans leur choix.
Avec la menace de voir leurs clients signer ailleurs sans délai, les organismes de complémentaire santé se garderont d'augmenter leurs tarifs. Il se pourrait même qu'ils les revoient à la baisse pour séduire les particuliers.
Mais après l'aval du Sénat qui doit encore examiner une dernière fois le texte de loi, il faudra attendre 2020 (peut-être même la fin de l'année) pour le voir s'appliquer, ce qui laisse encore le temps aux organismes pour relever leurs prix s'ils en ressentent le besoin.