En proie à quelques difficultés financières, le groupe sud-africain Steinhoff pourrait bientôt se délester d’Unitrans Motor Holdings, l’une de ses filiales qui intéresse fortement CFAO. En se portant acquéreur d’Unitrans, le groupe français aura l’occasion de renforcer sa position sur le marché de la vente de voitures neuves en Afrique. Les négociations sont en cours.

La vente aux particuliers : un marché que CFAO espère explorer par l'intermédiaire d'Unitrans
La position du groupe français en Afrique est déjà bien établie avec en moyenne 55 000 véhicules neufs vendus par an. Mais jusqu'ici, la clientèle de la filiale du japonais TTC (Toyota Tsusho Corporation) se limite aux entreprises et autres organisations.
En devenant actionnaire majoritaire chez Unitrans – CFAO lorgne sur 74,9 % de parts chez le distributeur sud-africain –, elle pourra se lancer sur le marché de la vente aux particuliers.
Les performances d'Unitrans dans ce domaine affichent une moyenne de 35 000 véhicules vendus par an, avec une majorité d'acquisitions réalisées par des particuliers.
Et contrairement à sa maison-mère, Unitrans présente une situation financière solide, à en juger par son dernier chiffre d'affaires qui s'élève à 1,5 milliard d'euros.
Un catalogue plus riche !
Distributeur de 10 marques mondialement connues, Unitrans contribuerait grandement à enrichir le catalogue déjà bien fourni de CFAO. Mais cette alliance donnera également naissance à un géant.
L'entité ainsi constituée totalisera plus de 65 000 employés et pourra raisonnablement viser les 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel. Mais pour y parvenir, CFAO devra encore obtenir l'aval des autres partenaires de l'entreprise sud-africaine.
Pour information, les activités de CFAO ne se limitent pas à la vente de voitures neuves. Présent sur le marché des voitures d'occasion, le groupe se spécialise dans d'autres domaines d'activités connexes, dont la vente d'assurances voiture et le leasing (LLD, LOA…).
En devenant actionnaire majoritaire chez Unitrans, CFAO va non seulement consolider sa position en Afrique, mais elle va aussi franchir un cap important dans son développement.
Par cette alliance, le groupe compensera par ailleurs son divorce avec Nissan et Isuzu survenu lors de son acquisition par le conglomérat TTC.