Au terme de leur service, les policiers ont droit à une retraite, mais qu’en est-il de leurs collègues canins ? À Marseille, deux agents de la brigade cynophile ont décidé de construire une maison de retraite pour les chiens policiers. Ils considèrent que ces derniers ont bien servi le pays et méritent une fin paisible.

Des Marseillais veulent créer une maison de retraite pour chiens policiers

La carrière d'un humain dans la police peut durer des dizaines d'années. Les chiens policiers débutent par ailleurs leur carrière entre l'âge de 10 mois et 2 ans. Et à l'âge de 8 ans, ils sont mis à la retraite.

À Marseille, deux policiers ont décidé de fabriquer une maison de retraite pour leurs collègues canins. Ce lieu accueillera les chiens ayant fait une belle carrière et leur procurera certains agréments pour le reste de leurs jours. Les initiateurs du projet ont déjà réuni une cagnotte importante, mais ils comptent en obtenir plus pour mettre en place les infrastructures.

Les policiers ont besoin de 40 000 euros

Le projet de créer une maison de retraite pour chiens policiers vient de Stéphane de Mendonsa et Cédric Goulard. Ces deux conducteurs cyno-techniciens de la Police nationale à Marseille ont été touchés par le sort d'Erros, un compagnon de travail.

Âgé de 10 ans, cet ancien policier canin a fidèlement servi le pays durant 6 ans. Les policiers souhaitent donc lui rendre hommage par l'intermédiaire de cette maison de retraite.


David Rodriguez, major-chef de l'unité canine, explique que les chiens dans la police sont utilisés pour protéger leurs partenaires humains en cas d'agression violente et pour la recherche d'armes, de bombes et autres produits illicites. Il déclare également que ces animaux suivent les mêmes horaires que les policiers. Le projet de leur offrir une meilleure fin de vie semble donc approprié.

Les policiers à l'origine du projet ont déjà fabriqué un abri sur un terrain à proximité du Centre régional de formation des unités cynotechniques de Cabriès. Pour cela, ils ont utilisé les 15 000 euros obtenus par une cagnotte participative baptisée « Un toit pour Erros ».

Toutefois, ils doivent encore collecter 40 000 euros pour finir la construction d'un chenil de 4 box et d'une infirmerie destinés à d'autres chiens comme Erros.

Ce chenil sera une solution de secours

Les maîtres souscrivent une assurance chien afin de couvrir efficacement les besoins de leurs compagnons. Et quand ces derniers vieillissent, ils leur offrent toute l'attention nécessaire. Dans le cas des chiens policiers réformés comme Erros, la situation est différente.

D'après Stéphane de Mendonsa, les chiens de la brigade cynophile ne sont opérationnels que durant 7 ou 8 ans. Après ce laps de temps, ils sont réformés et confiés à des familles d'accueil.

Pour Erros, la situation est différente. Après la mutation de son maître, il a été impossible de le faire adopter car il est devenu imprévisible, et donc dangereux comme l'explique le policier. David Rodriguez souligne que le projet « Un toit pour Erros » permettra de relocaliser les chiens policiers qui seraient un danger pour des personnes non initiées.


Cette mesure vise à protéger les civils, mais elle convient également aux partenaires humains de ces chiens. En effet, ces derniers tissent des liens avec leurs compagnons. Grâce à cette maison de retraite, les policiers pourront continuer de voir les chiens comme ils en avaient l'habitude.

Il est bon de savoir que durant leur temps libre, les fonctionnaires promènent les chiens ou s'occupent d'eux lorsqu'ils sont malades. Cette maison de retraite leur permettra donc de poursuivre ces activités.