Rouler avec sa voiture dans l’Hexagone est plus onéreux qu’en 2017. En effet, le coût afférent à l’usage des véhicules a augmenté dans l’ensemble, porté notamment par l’inflation. Tel est le constat de l’Automobile club association (ACA), rapporté par un journal quotidien régional, qui résulte d’un bilan annuel.

Le budget alloué à la voiture a bondi en 2018

D'après une étude publiée par une association chargée de protéger les intérêts des conducteurs de voitures en France, le budget alloué à l'automobile a considérablement augmenté par rapport à l'an passé. Parmi les dépenses inventoriées figurent par exemple les primes d'assurance et les frais d'entretien.

Pour comprendre la situation des automobilistes, l'Automobile club association (ACA) s'est basé sur les dépenses consacrées à l'utilisation de quatre modèles de renom. Il s'agit, entre autres, de l'hybride Toyota Prius et de la Peugeot 308 qui fonctionne au diesel. Concernant cette voiture, le budget est évalué à 9 476 euros, soit une progression de 10,3 %.

Les électriques sont-elles plus rentables que les thermiques ?

Selon l'ACA, quand les modèles essence et diesel s'estomperont de la circulation, une taxe de consommation pourra être imputée aux usagers des véhicules propres. Outre l'éventuel prélèvement de la TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques), elle ajoute que les futurs acquéreurs de voitures écologiques pourront aussi subir une diminution de l'aide financière accordée par l'État. Pour toutes ces raisons, l'association craint que les véhicules électrifiés ne deviennent un jour plus coûteux que les autres modèles.


L'organisme associatif en est venu à la conclusion que conduire le véhicule électrique le mieux vendu coûte 26 % plus cher que rouler avec un moteur thermique. Il est question de la Zoé électrique du constructeur Renault.

Il n'empêche que les véhicules qui carburent à l'essence demeurent, aujourd'hui encore, plus économiques, en tout cas dans la limite des 11 200 kilomètres parcourus. Néanmoins, certains industriels comme Toyota affichent des conditions de reprise attractives pour leurs hybrides.

Une hausse des dépenses portée par le cours du pétrole

La hausse des prix des hydrocarbures a impacté le budget des ménages français possédant une voiture. En 2018, le prix du gazole a connu un bond de 22,5 %, contre 15,4 % pour le sans-plomb 95, taxes non incluses.

En effet, les dépenses attribuées à l'automobile se sont accrues plus rapidement que l'inflation (1,8 %). Par exemple, les cotisations collectées par les assurances ont flambé, davantage de gadgets innovants étant intégrés aux nouveaux modèles. De même, les coûts d'entretien ont progressé de 3,8 % au plus, comme l'affirme Céline Kastner, qui dirige le service juridique de l'ACA.

Par ailleurs, l'association alerte également sur la recrudescence des taxes sur le carburant prélevées sur les conducteurs, qui totalisent 74 milliards d'euros par an. Les consommateurs du gazole se voient imposer 12,9 % de plus. Ceux qui roulent avec un moteur essence subissent une hausse de 6 %.