Les contrats complémentaires ont pour objectif principal d’atténuer la lourdeur des dépenses des Français en matière de soins de santé. Toujours est-il qu’il faut s’acquitter des cotisations pour en bénéficier. L’instauration d’une loi mettant à disposition des salariés une mutuelle financée à 50% par leur employé est d’un grand soulagement pour la majorité de la population.

5% des Français subissent encore des dépenses lourdes à défaut d’une mutuelle santé

Le début de l'année 2016 est une date à marquer sur une pierre blanche pour les salariés qui ont pu désormais profiter d'une mutuelle obligatoire à moindre coût, car la moitié (au moins) des cotisations sont prises en charge par l'établissement employeur, mais regorgeante de nombreux avantages.

Cette initiative devait pallier la problématique quotidienne liée à l'accès aux soins de santé qui semble disparate en France. Et ce, malgré les remboursements effectués par l'Assurance maladie. En effet, 95% de la population bénéficie actuellement d'une couverture maladie complémentaire.

Une faible portion reste toutefois désavantagée, mais aux dispositifs d'aide tels que CMU-C et ACS de prendre, dans ce cas, le relai.

Un dispositif qui profite aux salariés

L'accès à la santé fait partie des priorités de tout un chacun en France. Mais faute de moyens, bon nombre de Français préfèrent renoncer aux soins. En effet, les dépenses afférentes à ces derniers peuvent s'élever à des milliers d'euros (à 3 000 euros environ en 2007).


Près de 78% sont pris en charge par l'Assurance maladie, ce qui laisse toujours une part importante à payer par le patient à moins de disposer d'une couverture complémentaire.

La situation tend toutefois à s'améliorer davantage, et les salariés sont notamment les plus avantagés. À savoir, la proportion des employés couverts est passée de 70% à près de 90% entre 2014 et 2017. En tout cas, c'est ce qu'a affirmé la Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation des statistiques) lors de son dernier rapport.

En cause, l'obligation légale des entreprises de souscrire tous leurs employés à une mutuelle, dont 50% des coûts au minimum (58% en moyenne) seront d'ailleurs attribués aux établissements employeurs. Sont les principaux bénéficiaires :

  • Les salariés des TPME ; 
  • Les professionnels de santé et de l'action sociale ; 
  • Les travailleurs du secteur de l'enseignement ; 
  • Ceux exerçant dans d'autres activités de services.

Trois millions semblent être encore à partie

L'instauration d'une complémentaire santé obligatoire au sein d'une entreprise est largement avantageuse pour les salariés. Outre sa part restante de cotisation qui s'élève en moyenne à 42%, ce type de couverture s'accompagne également de meilleures conditions tant au niveau des garanties que du taux de remboursement même. Il faut savoir également que le tarif d'un contrat individuel est déterminé aux dépens de l'âge de l'assuré.


Le ministère de la Santé peut se targuer du taux de couverture des complémentaires. En effet, 95% de la masse bénéficient actuellement d'une mutuelle. Implicitement, il reste quelque 5% (près de 3 millions d'individus) désavantagés qui sont pour la plupart des personnes à faibles ressources financières comme les chômeurs et les inactifs par exemple, ou encore les travailleurs à temps partiel.

Quoi qu'il en soit, il existe plusieurs alternatives en France pouvant contourner ce manque, notamment les aides d'accès aux soins de santé comme l'ACS et la CMU-C. À savoir, 8,2% des détenteurs de complémentaire santé sont éligibles à cette forme de soutien. Pour ce qui est de la part restante, 50% perçoivent moins de 970 euros par mois. Ce qui leur permet également d'en bénéficier.