La pratique du sport peut être dangereuse, notamment celle du rugby. Si les personnes pratiquant cette activité disposent d’une bonne couverture pour les risques répétés de blessures, cette dernière peut revenir assez cher. La GMF (Garantie mutuelle des fonctionnaires) rencontre actuellement quelques problèmes pour protéger efficacement les joueurs dont elle s’occupe depuis des années.

Dans la pratique du rugby, les sportifs risquent une blessure toutes les 51 minutes en moyenne. Cette dernière est souvent due aux plaquages et les commotions ou les traumatismes. Pour se protéger efficacement, les joueurs doivent contracter une bonne assurance.
Depuis de nombreuses années, la GMF se charge de la couverture du rugby français. Pourtant, ces derniers temps, elle a de plus en plus de mal à tenir cette fonction.
Cela s'explique par les sommes de plus en plus croissantes qu'elle doit investir afin de régler les frais médicaux. La GMF recherche actuellement des solutions pour remédier au problème.
La GMF souhaite augmenter ses tarifs
Depuis 30 ans, la GMF assure la Fédération française de rugby (FFR). Durant cette période, elle a déboursé d'importantes sommes pour les soins des sportifs pratiquant une activité où les blessures graves sont courantes. Elle a perdu plus de 4 millions d'euros par an pour cela.
Afin de couvrir ce déficit, la GMF avait déjà augmenté la prime de base de la FFR. L'année dernière, elle est passée de 8,4 millions à 10,08 millions d'euros. Et pour la nouvelle saison, elle demande un nouvel accroissement du budget des primes pour la saison 2019-2020.
La GMF profitera donc d'une augmentation de près de 50 % en l'espace de quelques années. Selon Le Monde, l'assureur espère obtenir au moins 12 millions d'euros.
Cette somme aidera la GMF à mieux couvrir les sportifs, car dans les années à venir, le coût de leurs soins médicaux continuera d'augmenter.
La FFR devra s'adapter à cette décision
La FFR dispose normalement d'une assurance sport pour ces joueurs. Les licences de ces derniers sont couvertes par la GMF, mais avec la hausse des primes qu'elle demande, la Fédération doit prendre certaines mesures, d'autant qu'elle affichait un déficit de 7,35 millions d'euros l'année dernière. Elle risque donc d'avoir du mal à couvrir l'augmentation des primes demandée par la GMF.
Afin de continuer à profiter des services de son assureur historique, la FFR a décidé de baisser l'appel à cotisation qu'elle envoie aux joueurs chaque année. Ce dernier sert à alimenter un fonds destiné aux « grands blessés ». Il se chiffre actuellement à 55 millions d'euros.
D'après Florian Grill du comité directeur de la FFR, cette décision est peu responsable. Il met en avant les risques de commotions cérébrales et les soucis juridiques et assurantiels que cela peut entraîner.