En Australie, plusieurs maîtres refusent de faire vacciner leur chien ou leur chat. Cette tendance a donné naissance à un mouvement anti-vaccin baptisé « anti-vax ». Or, cette décision peut avoir de lourdes conséquences pour eux et leurs compagnons à quatre pattes. En effet, ces derniers peuvent transmettre des maladies dangereuses aux hommes.

De nombreux Australiens refusent de faire vacciner leurs animaux de compagnie

Un article publié dans The Guardian Australia s'est penché sur le cas des vaccins animaliers. Dans le pays, la vague anti-vaccin viendrait de détracteurs. La raison motivant ce refus de la médication serait due à des assertions selon lesquelles le produit provoquerait l'autisme chez les animaux de compagnie comme les chiens.

Questionné sur le sujet, un vétérinaire australien alerte le public sur les conséquences de leur refus de faire vacciner leurs compagnons.

Selon lui, la psychose liée à ces produits et le risque d'autisme chez l'animal sont absurdes. Pour sa part, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) considère le mouvement anti-vaccin comme une menace importante pour la santé de l'Homme.

Un danger pour l'Homme comme pour les animaux

Le refus de certains Australiens de faire vacciner leur animal a entraîné le retour du virus Hendra. Cette infection rare touchant les chevaux ne dispose d'aucun traitement. Pourtant, elle est transmissible à l'Homme.


L'année dernière, le laboratoire pharmaceutique ayant conçu un vaccin contre cette maladie a été victime d'un recours collectif mené par des propriétaires d'équidés de Nouvelle-Galles du Sud et du Queensland. Ces derniers considéraient que la firme ne les avait pas assez renseignés sur de possibles effets secondaires.

Paula Parker, présidente de l'Association des vétérinaires australiennes, indique que cette opposition au vaccin viendrait en grande partie d'une « mauvaise foi ». Elle explique que le médicament est un produit efficace pour les chevaux, et par extension, pour les hommes.

La réticence des propriétaires est problématique, souligne-t-elle. Ils préfèrent recourir à des traitements alternatifs comme l'homéopathie ou l'acupuncture. Paula Parker déclare que ces pratiques ne sont pas préjudiciables, mais qu'elles sont inefficaces et ne font que retarder le diagnostic et l'application d'un traitement adapté.

Les vaccins ne provoquent pas les prétendus risques

Grâce à l'assurance animaux, les propriétaires peuvent offrir des soins adaptés à leurs compagnons domestiques. Pourtant, de nombreux Australiens adhèrent au mouvement anti-vaccin par crainte que leur animal devienne autiste. Ce point a été abordé par de nombreux clients de Sam Novak, un vétérinaire de Sydney.

Il explique que certains propriétaires acceptent de recourir au vaccin quand il leur présente des données scientifiques et des statistiques. D'autres, toutefois, deviennent hystériques et refusent le traitement sous prétexte qu'il peut provoquer des maladies auto-immunes ou l'autisme chez leur animal de compagnie.


Aucune étude sérieuse n'a découvert de lien entre la vaccination et l'apparition de l'autisme, selon The Guardian. La seule thèse à ce sujet a été discréditée tandis que son auteur a été radié à vie de l'Ordre britannique des médecins. Sam Novak déclare également que l'autisme n'existe pas chez les chiens ni les chats.

En refusant de les faire vacciner, leurs maîtres leur font courir des risques inutiles. Les chiens peuvent notamment contracter le parvovirus canin, une terrible affection provoquant un taux de mortalité très élevé.