La crise qui a entrainé le mouvement des Gilets jaune est loin d’avoir trouvé son issue. Outre le pouvoir d’achat, les réformes sur la santé et l’accès au soin sont également au centre des tensions entre le pouvoir en place et les citoyens. Les mutuelles ont également leur mot à dire et ont proposé quelques solutions lors de ce fameux débat.

Les mutuelles élèvent la voix lors du Grand débat national

Le « reste à charge zéro » pénalisera les petites mutuelles

Le « reste à charge zéro » est devenu un sujet de frictions entre les mutuelles et le gouvernement.

« L'intention du Président de la République de soulager les ménages de certains frais de soins est certes louable. Cependant, les petits organismes de complémentaire santé risquent d'en pâtir »

Met en garde le porte-parole des mutuelles.

Les soins médicaux coûtent d'ores et déjà très cher, aussi bien pour les patients que pour les mutuelles.

Et selon ce responsable,

« Bon nombre de petites structures ne pourront pas revoir à la hausse le montant des cotisations, alors que la part qui leur sera imputée sur les frais de soin est appelée à augmenter. De plus, en cas de majoration de la cotisation, il se pourrait que le « reste à charge zéro » ne soit plus possible pour certains adhérents ».

Revenir aux fondamentaux

Mais plus que l'assurance maladie et les complémentaires santé, la raréfaction des centres de soins préoccupe davantage les mutuelles et leurs adhérents. Parmi les solutions envisageables, l'implantation des dispensaires dans les lieux les plus reculés a été avancée.


Il faudrait également que le pouvoir public prenne en charge la rémunération des médecins de campagne, qui se font tout aussi rares.

En devenant fonctionnaires, ils seraient plus motivés à exercer dans les petits villages. Ce faisant, le gouvernement s'assurera de la qualité des soins prodigués aux patients de ces zones dites fragiles.

Enfin, comme dernière grande suggestion, les mutuelles souhaitent un encadrement des grilles tarifaires des médecins traitants par l'État.

Elles réclament :

  • la mise en place d'un plafond ; 
  • la pénalisation des médecins auteurs d'abus de dépassements d'honoraires.