L’inactivité physique est à l’origine d’un décès sur dix en Europe. Face à ce constat alarmant, Benoit Hamon, fondateur de Génération.s, avance plusieurs propositions pour favoriser l’accès de la population aux activités sportives et les encourager à s’y mettre. Parmi ses recommandations phares figure le remboursement du sport à but thérapeutique par la Sécurité sociale.

Les cardiologues tirent la sonnette d'alarme
Le constat des spécialistes de la santé est sans appel : la génération actuelle est adepte de l'oisiveté. La sédentarité figure pourtant parmi les causes de nombreux problèmes de santé, notamment d'ordre cardiovasculaire.
Selon le rapport de la Fédération Française de Cardiologie,
Les phénomènes de surpoids et d'apparition de maladie cardiaque chez les jeunes se sont accentués ces quatre dernières décennies.
En l'espace de 40 ans, les adolescents ont délaissé 25 % des activités physiques, préférant les tâches moins fatigantes.
Plus alarmant encore :
- l'inactivité est aujourd'hui à l'origine de 10 % des décès en Europe.
- 15 % des enfants âgés de 7 à 17 ans souffrent de surpoids plus ou moins important.
- 5 % sont sujets à l'obésité à cause de ce manque de pratique du sport, conjuguée à une alimentation déséquilibrée.
Promouvoir le sport pour former de futurs champions, mais surtout pour aider les gens à être bien portants !
Pour appuyer son argumentation et inciter le pouvoir en place à promouvoir l'activité sportive, le député de la Loire évoque la tenue des Jeux olympiques d'été en 2024 à Paris. Les représentants de la France pour cet évènement sont, d'après lui, « à former dès maintenant ».
Mais Benoit Hamon ne veut pas se limiter aux athlètes. Il souhaite que le sport, et plus précisément les salles de sports, soit accessible à tous, des plus jeunes aux séniors.
D'après lui,
Les personnes auxquelles leur médecin a prescrit une activité physique devraient bénéficier d'une assurance sport et les dépenses engagées dans la pratique d'une ou de plusieurs disciplines (abonnements, équipements, coaching…) devraient être pris en charge par la Sécurité sociale et par les mutuelles si elles y ont affiliées.
Il faut savoir que l'obésité est aujourd'hui à l'origine de maladies qui coûtent plus de 20 milliards d'euros à la Sécurité sociale chaque année.
Prévenir cette menace par l'incitation à la pratique du sport peut donc s'avérer très intéressant, financièrement parlant.