Après la Nouvelle-Ecosse qui a banni cette chirurgie l’année dernière, le Nouveau-Brunswick est la deuxième province canadienne à interdire le dégriffage des chats. Les autres provinces devraient bientôt leur emboiter le pas. Les associations des médecins vétérinaires canadiens se sont en effet prononcées en faveur des animaux, considérant cette intervention aussi douloureuse que sans grand intérêt pour les bêtes.

Les chats domestiques du Nouveau-Brunswick pourront aussi garder leurs griffes

L'onyxectomie : une mutilation ?

Enlever les griffes du chat en amputant la troisième phalange de ses pattes cause une souffrance inutile.

L'onyxectomie, chirurgie esthétique non urgente, est ainsi jugée trop cruelle d'autant plus qu'elle est réalisée sur de jeunes animaux.

Les propriétaires des félidés qui y recourent sont souvent motivés par la peur des blessures infligées à leurs enfants et par le souci de préserver leurs meubles.

D'ailleurs, l'Association canadienne des médecins vétérinaires (ACMV) soutient qu'il s'agit davantage d'une intervention mutilante dans la mesure où elle ne procure aucun bienfait aux chats.

Des effets secondaires néfastes à long terme sur leur comportement et leur physiologie pourraient même apparaître.

Pour le bien-être des chats

L'Association des médecins vétérinaires du Nouveau-Brunswick a ainsi voté l'interdiction du dégriffage des chats, sauf cas de force majeure, dans la province.


Selon le docteur George Whittle, le directeur général et registraire de l'association,

tous les membres ont à cœur le bien-être de ces animaux domestiques.

L'ablation des griffes sera désormais pratiquée uniquement si elle est indispensable d'un point de vue médical, comme l'exérèse obligatoire d'une tumeur ou pour stopper une infection grave au niveau des orteils de l'animal.

Ce type d'opération peut être inclus dans le contrat d'une assurance chat, ce qui permettrait d'en alléger les coûts.

Des risques d'abandons d'animaux par leurs maîtres ?

Parmi les questions soulevées lors des discussions, l'éventuelle augmentation des abandons d'animaux par des propriétaires peu scrupuleux et la surcharge des refuges ont été évoquées.

Toutefois, George Whittle se veut rassurant en précisant que

les pays ayant déjà proscrit cette chirurgie n'ont pas connu de tels problèmes.

Pour rappel, l'Association a déjà interdit certaines opérations, comme le taillage des oreilles chez les chiens (essorillement) ou le coupage de la queue (caudectomie).