Le mouvement anti-vaccination prend de l’ampleur dans le monde. Cet engouement atteint même les animaux de compagnie dont les propriétaires refusent d’immuniser. Les effets secondaires non négligeables, comme l’autisme, demeurent leur prétexte favori. Or, le refus de vaccin pourrait, au contraire, porter atteinte à la santé de ces petites bêtes. D’autant plus que certaines maladies dont elles auraient pu être protégées sont transmissibles à l’homme.

Certains animaux ne sont plus immunisés à cause de l’aversion aux vaccins de leur propriétaire

Il y a près d'une décennie, le développement de l'autisme constaté chez certains enfants, ayant récemment reçu le vaccin contre la rougeole, a suscité une terrible polémique. Le lien, bien qu'évident au début, a fini par être démenti après plusieurs études. Sauf que la défiance envers la vaccination ne s'est pas estompée au fil du temps.

Son essor est actuellement plus confirmé que jamais, la classant parmi les dix menaces sanitaires les plus sérieuses de cette année, du moins à en croire les affirmations de l'OMS (Organisation mondiale de la santé). Allant même vers l'extrémisme, bon nombre des antivaccins contestent la vaccination de leurs compagnons à poils au risque de les exposer à diverses sortes de maladies.

Une tendance a priori conservatrice...

Les nombreuses informations, fausses ou véridiques, circulant notamment sur le Web ont sans conteste alimenté la méfiance de la population envers l'industrie pharmaceutique, se concrétisant par le refus de se faire vacciner ni d'immuniser ses progénitures. Et cette aversion s'est dernièrement étendue sur les animaux domestiques ou de compagnie des antivax.


C'est l'explication qu'a trouvée un vétérinaire australien, Sam Kovac, exerçant son activité dans la ville de Sydney, qui a tenté de comprendre ce mouvement immuable. Si certains contestataires ont cependant fini par flancher après une argumentation explicite, d'autres préfèrent demeurer sur leur position. À ce spécialiste de la santé animalière de décrire :

La plupart du temps, les gens sont calmes et ne s'y opposent pas fermement une fois qu'on leur a parlé des données scientifiques et des statistiques. Mais nous avons vu quelques-uns quitter le cabinet, complètement hystériques, en disant qu'il était absolument inenvisageable que leur chien soit vacciné. Ils pensent que cela provoque des maladies auto-immunes ou, en particulier, l'autisme.

Sur cette île-continent, le vaccin Hendra destiné à la race équine rencontre des opinions quelque peu négatives. D'après les anti-vaccins, il ne manque pas d'effets secondaires néfastes pour la santé des chevaux, que son producteur aurait intentionnellement omis. Cette spéculation a même provoqué une mobilisation des propriétaires équestres du Queensland et de la Nouvelle-Galles-du-Sud l'année dernière, à l'encontre du distributeur du médicament.

... qui se révélerait fausse au final

Souscrire une assurance animaux de compagnie est la meilleure solution pour couvrir ses compagnons de tous les jours en cas d'incidents malencontreux, comme les éventuels effets notoires d'un médicament par exemple. Mais il convient toutefois de bien se renseigner sur la véracité des menaces afin de ne pas omettre les concernés à des soins pouvant au contraire leur être bénéfiques.

Pour ce qui est des risques d'autisme, par exemple, le journaliste Michael McGowan a attesté que cette forme de déficience n'a aucun rapport avec les vaccins et qu'il est improbable de le détecter sur les races canine et féline.

Sam Kovac, de son côté, l'a également confirmé dans le Daily Telegraph. Il a même ajouté que le refus de vacciner ces animaux porte atteinte à leur santé étant donné qu'ils ne seront pas immunisés contre des maladies mortelles telles que la parvovirose. Selon lui :

Ils condamnent leur chien à mort. Une mort causée par l'un des virus les plus choquants et les plus horribles que l'on puisse imaginer.

En ce qui concerne le virus Hendra, les chevaux australiens y sont exposés depuis près de 30 ans. L'homme peut même en être infecté, provoquant dans la même foulée plusieurs complications telles que :

  • Une forte fièvre ;
  • Une arythmie cardiaque ;
  • Une respiration anormale ;
  • Une pneumonie ;
  • Des troubles neurologiques.