Malgré les avancées technologiques concernant la conduite autonome, l’industrie automobile n’a toujours pas obtenu les autorisations nécessaires permettant d’activer les systèmes de niveau trois, quatre et cinq. Ce qui n’empêche pourtant pas les constructeurs de faire des progrès significatifs dans ce sens comme pour le cas de Tesla.

Dès 2020, Tesla serait en mesure de proposer des services de robotaxis dans certaines villes américaines. C'est du moins, ce que ce constructeur californien a fait valoir, le 22 avril dernier lors de la présentation de sa nouvelle puce électronique supposée garantir une conduite de manière totalement autonome.
Seulement, les réglementations en vigueur ne permettent pas encore d'en vérifier la capacité puisqu'aucune autorisation d'utilisation n'est encore disponible pour ce genre de technologie. Et l'obtention d'une éventuelle permission risque d'être plus difficile surtout qu'un accident mortel a été causé par un véhicule autonome en Arizona en 2018. Celui qui a soulevé beaucoup de questions quant à l'établissement des responsabilités en matière d'assurance.
Une nouvelle puce comme levier
Se présentant comme étant l'un des précurseurs des voitures électriques haut de gamme, Tesla n'a de cesse d'évoluer dans ce domaine. Parmi ses dernières découvertes en la matière, figure la nouvelle puce dédiée à la conduite autonome qui d'après Elon Musk devrait permettre à l'entreprise de :
Proposer un service de robotaxis sans chauffeur dès l'année prochaine dans certaines villes américaines.
À travers cette technologie développée par Samsung depuis 2016, l'enseigne voit également un levier permettant de fabriquer des modèles sans pédales et sans volant d'ici deux ans. En attendant, le groupe a d'ores et déjà équipé de cette avancée technologique sa Model 3, Model X et Model S.
La réglementation comme rempart
Il va sans dire que Tesla fait d'énormes progrès dans la technologie de la conduite autonome à un point où ses avancées sont parvenues à dépasser les réglementations en vigueur.
En effet, dans ce domaine, la loi n'autorise que l'utilisation des systèmes de niveau 1 et 2. Et si l'on tient compte des capacités de la nouvelle puce susmentionnée, le niveau 5 est atteint. Celui qui permet de circuler sur toutes les routes et de créer des services de navettes automatiques et de taxis partagés selon le standard international SAE.
Ainsi, l'enseigne devrait obtenir une autorisation avant de pouvoir utiliser ce nouveau système. Ce qui ne serait pas facile avec les différents aspects encore flous en ce qui lui concerne en matière de fiabilité d'utilisation, de sécurité ou encore de garantie auprès des assureurs.
Dans ce sens, il faut se rappeler qu'une voiture autonome en phase test a, en 2018, causé la mort d'un individu suite à un problème de configuration. Ce qui ramène à penser qu'il est d'autant plus important de souscrire à une assurance touts risques ou à une couverture similaire, qu'importe le modèle choisi.
Implanté depuis 2010 en France, le Tesla peut cependant espérer une avancée plus rapide puisque les autorités françaises ont décidé d'accorder des phases de test aux prototypes de niveaux 3 et 4 pour la saison 2019 en vue d'un éventuel code les concernant.
À noter que ce n'est qu'à partir du niveau 4 qu'une voiture peut être considérée comme en mesure de conduire seule sur les autoroutes, dans les parkings ou les bouchons dans des conditions météorologiques classiques.