1,5 million, c’est à peu près le nombre de véhicules destinés à la casse qui arrivent annuellement dans les centres agréés de déconstruction et de dépollution pour être traités et recyclés selon les règlementations. Désormais, ils ne peuvent plus être abandonnés dans la nature ou confiés à des casseurs dépourvus d’agrément sous peine d’amendes.

La dépollution, une étape primordiale
Ces véhicules hors d'usage proviennent généralement des assureurs, des garagistes et des entreprises.
Avant de pouvoir extraire toutes les pièces récupérables, ils doivent être dépollués en éliminant les produits dangereux, comme :
- les huiles de frein ou vidange ;
- les fluides de climatisation ;
- les batteries.
Les composants prélevés sont réintroduits sur le marché des pièces détachées pour répondre aux besoins des particuliers et professionnels.
Un processus de démontage bien pensé
Ces voitures mises au rebut suivent un processus de démontage bien pensé dans le but de fluidifier le parcours de déconstruction.
Elles sont accueillies dans des centres bien équipés, généralement affiliés à des réseaux ou groupes comme Indra, où elles passent par cinq phases de transformation :
- La première consiste à assurer la traçabilité des composants provenant de la voiture d'origine qui avait une assurance auto.
- Dans la seconde phase, tous les éléments susceptibles d'exploser comme les airbags sont retirés.
- Vient ensuite l'étape de dépollution pour prélever tous les produits liquides et solides nocifs.
- Ce qui reste est passé au peigne fin par des employés qui récupèrent les différentes pièces recyclables suivant un enchainement précis.
- Enfin, les autres éléments prélevés comme les câbles ou fils passent par le broyage pour extraire le fer et cuivre qui seront par la suite proposés aux constructeurs de véhicules neufs.
Un traitement plus spécifique pour les véhicules hybrides et électriques
Pour les professionnels de la déconstruction, le vrai défi est de pouvoir identifier et traiter avec efficacité les voitures hybrides ou électriques qui présentent de nombreux risques.
Dès leur arrivée au centre, ces dernières font l'objet d'une attention particulière. Elles nécessitent d'être isolées rapidement pour enlever les batteries, sources d'explosion ou d'incendie.
Une fois ces éléments mis en sécurité, elles suivent le même parcours de valorisation que les véhicules thermiques.