En vue de renforcer la sécurité routière au sein de l’Union européenne, les parlementaires ont voté pour de nouvelles mesures, le 16 avril dernier. Les règles y afférentes portent sur la mise en circulation de moyens de transport connectés entre eux. Pour 578 votants, le Wi-Fi représente la solution idéale. Mais les avis sont plutôt mitigés dans le secteur de l’automobile.

Concernant le système de communication à établir entre les voitures intelligentes, les opinions divergent entre les constructeurs et les opérateurs de télécommunication. Certains préfèrent la technologie axée sur le Wi-Fi, tandis que d'autres misent sur la 5G. Quant au régulateur des télécoms, il souligne que la discussion sur le choix du dispositif de communication se poursuit.
Néanmoins, les autorités européennes tranchent en faveur de la technologie C-ITS (Cooperative Intelligent Transport Systems), issue du Wi-Fi. En tout cas, le dispositif ne peut pas encore fonctionner en même temps que le C-V2X (Cellular Vehicle-to-Everything).
À quand l'interopérabilité ?
D'après une agence de presse mondiale, le déploiement de la technologie C-V2X est soutenu par Samsung et Orange. Du côté des constructeurs, les allemands BMW et Daimler comptent parmi les partisans. Le superviseur des communications électroniques précise que cette technologie peut se servir du réseau téléphonique pour entrer en contact avec les voitures. En revanche, la bande 5,9 GHz est adaptée aux échanges directs.
Contrairement au système C-ITS qui émane du Wi-Fi, la technologie C-V2X, telle une solution s'appuyant sur la 5G, n'est pas encore mature, comme le révèle l'Arcep. Toujours est-il que la première solution est privilégiée par la marque Volkswagen et le géant français Renault. La firme Toyota n'est pas en reste.
Dans tous les cas, les deux dispositifs sont supposés être interopérables pour qu'il s'établisse une connexion efficace entre les systèmes de transports.
Une préférence pour une technologie déjà existante
Violeta Bulc, qui s'occupe des questions relatives aux transports au niveau de la Commission a pris position dans un entretien consacré à une plateforme médiatique d'envergure européenne. Selon l'interviewée, voici les raisons qui poussent l'institution à choisir la technologie C-ITS :
- Coût abordable pour le plus grand nombre (en dépit des assurances qui risquent d'augmenter) ;
- Disponibilité immédiate sur le marché ;
- Praticité dans la mise en œuvre et l'installation ;
- Absence de brevet pouvant en empêcher la diffusion.
Bien qu'elle estime que le Wi-Fi soit la seule option envisageable à l'heure actuelle, elle reste ouverte à d'éventuels tests sur la 5G. Encore faut-il rechercher le produit à évaluer, en tenant compte des enjeux existant en matière de sécurité routière.
Nous lancerons un appel à tester la 5G, mais il n'y a aucun produit sur le marché aujourd'hui que nous pourrions tester, déployer ou pour lequel nous pourrions établir des normes.