À Rouen, les politiques souhaitent promouvoir la pratique du vélo. Les aménagements pour améliorer la mobilité des cyclistes ont alors été multipliés. Cependant, les usagers estiment qu’ils ne sont pas encore suffisants. Un point de vue partagé par l’association Sabine qui défend l’usage de ce moyen de déplacement. Ses militants affirment que des efforts restent à déployer.

Rouen veut inciter la pratique du vélo

La pratique du vélo est encore peu répandue à Rouen. Pourtant, ce moyen de déplacement est à la fois pratique et écologique.

En effet, l'intensification de son utilisation permet de diminuer les embouteillages ainsi que la pollution atmosphérique qui s'avère insupportable durant les pics de pollution, pourtant répétitifs dans la capitale normande.

Seulement, la cohabitation des bus, vélos, cyclistes, piétons, etc. y semble difficile. Cela en dépit de la réalisation de nombreux aménagements. Par ailleurs, le nombre élevé de victimes d'accidents de la route à Rouen constitue un frein à la pratique du vélo. Le ministère de l'Intérieur indique que 39 cas ont été enregistrés entre 2005 et 2017.

Les cyclistes sont confrontés à plusieurs problèmes

Guillaume Grima, l'un des responsables de l'association Sabine, admet que des efforts ont été effectués à Rouen en termes d'aménagement. D'après lui, il ne s'agit pourtant que de mesures d'accompagnement. Une profonde mutation du territoire s'impose car tous les chiffres indiquent la hausse du nombre de cyclistes.


Le militant souligne que les points à améliorer sont encore nombreux. L'étroitesse des voies cyclables en double sens, les nids de poule ainsi que la cohabitation avec les bus et les piétons en font entre autres partie. Il déclare :

On a souvent tendance à dire que les cyclistes font un peu n'importe quoi. Ce n'est pas vrai. Comme les aménagements sont mal conçus, ils vont chercher leur sécurité.

Pour sa part, Frédéric Sanchez, le président de la Métropole de Rouen, estime que la part des cyclistes n'est pas encore assez grande pour que les usagers de la route, surtout les automobilistes, adoptent un comportement prenant en compte leur existence. Il ajoute :

À un moment donné, la masse critique de cyclistes sera atteinte, de telle sorte que l'idée du partage de l'espace public, enfin progressera.

Pour les militants de l'association Sabine, cette masse critique ne sera atteinte que si les aménageurs et les pouvoirs publics renforcent leurs actions pour inciter la pratique du vélo.

Quelles sont les améliorations prévues par les pouvoirs publics ?

Aujourd'hui, seulement 1 % des déplacements s'effectuent à vélo dans l'agglomération (3 % à dans la ville de Rouen) alors qu'ils représentent 16 % à Strasbourg. La Métropole espère que ce taux atteindra les 5 % dans les prochaines années. D'ailleurs, les pouvoirs publics assurent faire le maximum.

Ce mode de transport est donc inévitablement appelé à se développer. Ceux qui envisagent de l'adopter peuvent déjà repérer une assurance vélo. Une fois le contrat souscrit, ils pourront circuler en toute sérénité.

Prochainement, 100 kilomètres de pistes cyclables viendront s'ajouter aux 416 kilomètres déjà aménagés sur le territoire métropolitain. Les voies cyclables seront aussi protégées. Par ailleurs, les bicyclettes seront de nouveau autorisées sur les voies Teor dans le centre-ville.

En outre, les zones à 30 km/h seront généralisées. L'adjointe au maire de Rouen chargée de la mobilité durable, Céline Millet, souligne que réaliser des aménagements est souvent très compliqué. Elle déclare :

Tout est perfectible ! On consulte au maximum, mais il faudrait cinq fois plus d'argent que ce qu'on a aujourd'hui pour rattraper notre retard. On fait au mieux avec les contraintes budgétaires et techniques.