Depuis quelque temps, certains voyageurs ont dû se soumettre à une procédure inhabituelle avant de pouvoir monter dans leur avion. Outre la vérification d’identité classique, ils ont aussi été priés de se présenter avec leur carte bleue, faute de quoi ils étaient obligés de renoncer à leur vol ou de verser une caution à hauteur du montant du billet acheté, laquelle sera restituée sur présentation de la carte. Cette nouvelle démarche est destinée à lutter contre la fraude bancaire.

Une question de sécurité
Il y a quelque temps, certains passagers ont été empêchés de monter dans l'avion faute de carte bancaire en leur possession au moment d'embarquer. Cette mesure concerne essentiellement ceux qui ont effectué la réservation de leur billet sur le site du transporteur aérien en payant avec une carte bancaire.
Les clients ayant opté pour d'autres modes de paiement, comme PayPal ou un virement bancaire ou ayant réservé par le biais d'un site ou d'une agence de voyages, n'ont pas été confrontés à ce genre de désagrément.
Concrètement, la carte est demandée aux voyageurs pour effectuer une transaction à un euro qui sera tout de suite recréditée.
Qatar Airways, Iberia ou TAP figurent parmi les compagnies ayant mis en place cette mesure de sécurité afin de s'assurer que le paiement du billet a été effectué par une carte non volée et qu'il a reçu l'approbation de la banque.
Des conditions précisées en anglais
Si les passagers sont pris au dépourvu, c'est parce qu'ils n'ont pas eu connaissance de ce dispositif anti-fraude. Et pour cause, la procédure était certes précisée lors de la réservation du billet, mais elle était en anglais.
Dans le cas de Qatar Airways, il est indiqué dans sa procédure que
l'utilisation de la plupart des cartes de crédit est acceptée, mais sous certaines conditions.
Il est aussi précisé que
la compagnie est susceptible de réclamer des renseignements complémentaires sur le paiement en ligne afin d'être en mesure de vérifier l'identité du titulaire de la carte.
De plus, un mail est envoyé à ce dernier pour lui rappeler que la carte bancaire pourrait être demandée lors de l'enregistrement, mais le problème est qu'il est aussi en anglais.
Ce dispositif n'est pas légal du point de vue du règlement européen, d'autant plus que le motif de la lutte anti-fraude n'est pas une raison valable pour un refus d'embarquement.
À noter : les détenteurs de cartes de paiement dorées (cartes haut de gamme) peuvent faire face facilement à ce genre de mésaventure puisque ces cartes leur permettent de bénéficier de solutions d'assurance voyage et d'assistance en cas d'annulation de vol, de retard ou encore d'accident.