Pour de nombreux Français, passer le permis constitue une tâche non seulement fastidieuse mais aussi coûteuse. Dix mesures ont été avancées par le gouvernement pour y remédier. Le permis coûtera moins cher et les démarches d’obtention du permis seront simplifiées. Quelles pourraient être les conséquences sur la qualité de la formation ?

Une baisse prix du coût moyen du permis. Voilà ce que le gouvernement ambitionne de provoquer, comme l'affirme le Premier ministre. L'annonce a eu lieu le 02 mai dernier dans un centre de formation des apprentis (CFA) situé dans le département de la Charente.
Le chef du gouvernement a été accompagné de son ministre de l'Intérieur. Ce dernier a énuméré les solutions qui seront appliquées. S'il mise sur une régression des frais de 30 %, il s'assurera que cette variation ne nuira pas à la qualité des formations dispensées par les auto-écoles. En effet, les mesures prises seront formulées dans la loi portant sur la mobilité.
Des techniques d'apprentissage plus abordables et plus faciles à pratiquer
Selon le ministre Christophe Castaner, quelques-unes des mesures avancées seront appliquées dès la période estivale. Si l'État estime que l'usage de la boîte automatique accélère et simplifie le déroulement de la formation, il aspire aussi à rendre le passage du permis moins onéreux. Le tarif est actuellement évalué à 1 800 euros.
Concernant l'apprentissage à la conduite, le gouvernement envisage le déploiement de simulateurs, ce que l'Union nationale intersyndicale des enseignants de la conduite (Unidec) approuve.
Nous ne pouvons qu'être favorables à ces grands principes et aux mesures détaillées par le Premier ministre qui font écho, pour certaines, aux propositions de la profession.
D'ailleurs, pour que les professionnels de la conduite s'équipent massivement, le gouvernement compte instaurer un programme d'incitation fiscale. Ainsi, sur les 20 heures de formation obligatoire, tous les élèves pourront s'entraîner sur un simulateur pendant 10 heures au plus.
Néanmoins, le groupement des enseignants redoute les effets de cette pratique sur la qualité de l'enseignement. Le syndicat ajoute que les auto-écoles pourraient être amenées à se réorganiser en termes de couverture géographique.
Le gouvernement allège les démarches administratives
Dès la rentrée, les résidents de cinq départements d'Occitanie, dont l'Aude et la Haute-Garonne, pourront s'inscrire directement à la formation via Internet. Il est prévu d'écourter le temps de passage du droit administratif, sachant qu'à l'heure actuelle, les candidats peuvent patienter plus de 60 jours. Le gouvernement souligne toutefois que le temps qu'il faudra pour refaire les examens dépend du niveau de l'élève au cours de la première évaluation.
Pouvoir comparer les services des auto-écoles en ligne fait aussi partie des initiatives gouvernementales. Cette démarche pourrait être répétée lorsqu'après avoir réussi son examen, un jeune s'orientera vers les assurances.
Alors qu'une personne ne peut conduire seule avant ses 18 ans, l'exécutif a décidé de revoir l'âge auquel un élève est autorisé à se présenter à l'examen pour la première fois. Il passe à 17 ans. Toujours est-il que les pouvoirs publics incitent tout autant les adolescents de 15 ans à s'initier à la conduite accompagnée. En effet, 85 % des candidats (à l'examen de conduite et du Code la route) ont entre 16 et 25 ans.
Concernant les jeunes qui ont fait leur Service national universel (SNU), l'enseignement et le passage de la première épreuve du Code de la route sont gratuits. Ils peuvent en profiter dès ce mois-ci.