D’ici 2021, les voitures particulières conçues par les marques européennes devront émettre en moyenne 95 grammes de CO2 par kilomètre. Cette moyenne est censée reculer au fil des années pour atteindre 59 grammes par kilomètres à l’horizon 2030. Si cette mesure n’impacte pas les constructeurs de voitures électriques, nombre d’industriels en pâtissent, selon JATO Dynamics.

Tesla ébranle la concurrence avec ses voitures électriques

En France, les automobiles électrifiées ne représentent actuellement que 2 % de la flotte. C'est la raison pour laquelle l'État a mis en place des mesures visant à booster la commercialisation des voitures propres. Il prévoit d'ailleurs de porter à un million le nombre de véhicules électriques et hybrides qui circuleront sur le territoire d'ici 2022.

Si les ménages bénéficient d'un bonus à l'achat ou d'une éventuelle prime à la conversion, les normes se durcissent du côté des fabricants d'automobiles. À compter de 2021, les industriels devront, sous peine de sanctions, ne pas dépasser un certain niveau d'émissions de dioxyde de carbone.

Certains constructeurs pourraient vendre à perte avec les normes imposées par l'UE

Faudra-t-il patienter jusqu'en 2022 pour se procurer une voiture électrique au meilleur prix ? Les géants européens de l'industrie automobile devront probablement vendre le plus de voitures possible s'ils veulent échapper aux amendes, pouvant se compter par milliards. Ainsi, ils pourront être amenés à réduire considérablement leurs marges, comme le révèle Automobile Propre, avant même que le coût de production des batteries ne baisse.


Selon le site dédié aux voitures électriques, cette résolution serait moins onéreuse pour les professionnels du secteur. Parmi les acteurs qui se sont déjà résolus à le faire figure PSA. Le constructeur a dû vendre à perte ses Peugeot iOn et ses Citroën C-Zero en 2012. Les automobiles équipées d'un moteur électrique, comme celles produites par Tesla deviendront-elles la nouvelle tendance de demain ? Le consommateur aura tout à gagner.

Le fabricant Tesla demeure l'exception à la règle

En se référant aux analyses de Jato Dynamics, il apparaît que les constructeurs européens ne sont pas encore prêts de faire baisser les émissions à 95 grammes par kilomètres de CO2. Les calculs du fournisseur de données, exposés par Matthieu Lauraux d'Automobile Propre, indiquent même que certains groupes automobiles n'ont pas fait mieux en 2018, comparé à l'année précédente. Les conducteurs des voitures concernées en paieront-ils les frais avec une assurance pas chère qui augmenterait quand même ?

Seul le californien Tesla répond à ce jour aux exigences des autorités européennes, sachant qu'il ne fabrique que des véhicules électriques. Pour les instances compétentes, seul le dioxyde de carbone rejeté à l'échappement compte.

La moyenne du constructeur est donc nulle. Les poids lourds du secteur tentent tout de même de résister à la concurrence en établissant des alliances entre eux comme le fait Ford avec Volkswagen. Ensemble, ils aspirent à conquérir les usagers avec une offre alléchante.