Parmi les modes de déplacement plébiscités pour traverser un océan, un pays ou une région figurent les transports aériens. D’ailleurs, à l’horizon 2050, le trafic mondial devrait être multiplié par deux. Il en résulte que le secteur aérien sera responsable de 20 % des émissions de dioxyde de carbone dans l’air. Les compagnies aériennes sauront-elles s’adapter ?

Contraintes de rechercher des solutions pour lutter contre la pollution atmosphérique, les entreprises du secteur aérien s'engagent peu à peu dans une démarche écoresponsable.
Certaines compagnies comme Easy Jet travaillent sur la mise à disposition d'avions dotés d'une motorisation électrique. C'est, en effet, ce que le responsable ingénierie, Gary Smith laisse entendre.
Le britannique a tout intérêt à réussir son pari d'autant plus que les compagnies aériennes à bas coûts font exploser le trafic et par conséquent le taux de pollution dans l'air. Il reste à savoir si, dans quelques années, les billets d'avion seront plus coûteux.
Suivre l'exemple de la Chine ?
La République populaire de Chine compte parmi les pays qui polluent le plus l'environnement en raison des nombreuses usines qui s'y trouvent. Mais elle recense aussi la plus grande proportion de voitures électrifiées mises en service.
En outre, le pays le plus peuplé du monde met au service de ses habitants une nouvelle catégorie de trains à grande vitesse, appelés Fuxing. Ils permettent de rejoindre la capitale depuis Shanghaï, en seulement quatre heures de temps. La réalisation du projet a pris dix ans.
Les voyageurs européens qui ont eu longtemps pour habitude de prendre l'avion opteront-ils un jour pour le train ? S'il semble difficile de transposer le concept inventé par les Chinois sur le Vieux Continent, les tarifs ne sont pas bien différents.
Par exemple, le prix d'un billet d'avion consistant à traverser toute l'Europe, de la partie septentrionale à la partie méridionale, serait le même que celui d'un voyage Londres-Manchester s'il faut y ajouter le coût d'une tasse de café.
Bientôt un avion électrique chez les compagnies aériennes ?
Gary Smith, qui s'occupe de l'ingénierie au sein d'Easy Jet, estime que le projet ambitieux de la compagnie aérienne low cost semble tout à fait réalisable. Il porte sur l'acquisition, d'ici dix ans, d'un avion électrique. Les frais d'assurance voyage seront-ils revus à la baisse ? Quant au géant de l'industrie Siemens, il entend commercialiser, à l'horizon 2025, un avion qui dispose à la fois d'un moteur électrique et d'un moteur thermique.
L'engin pourra transporter 100 passagers à bord sur une distance de 1 000 kilomètres. D'ailleurs, le groupe a confirmé son engagement en faveur de l'environnement en supprimant 6 000 postes. Progressivement, il délaisse les énergies fossiles pour se mettre à l'électrique.
En effet, l'enseigne Pipistrel est le précurseur de l'avion électrique. Le premier engin a été conçu en 2007. Ivo Boscarol, le créateur de l'entreprise témoigne du caractère révolutionnaire que revêt la démarche.
À 99 %, les gens que j'ai rencontrés m'ont dit que faire voler un avion électrique était impossible.
Ivo Boscarol.