Le système de santé a connu de nettes améliorations aux États-Unis depuis près d’une décennie en raison de la loi ACA (Affordable Care Act) instaurée par Barack Obama. Le dépistage du cancer des ovaires, notamment, a connu d’importantes avancées, et ce, sans aucune distinction entre les divers profils qui représentent la population américaine.

Les tumeurs malignes au niveau des ovaires, découlant principalement du tabagisme, de l'exposition à l'amiante ainsi que du traitement hormonal pour les ménopausées, se positionnent à la 4ème place dans le classement des décès par cancer chez la femme.
Aux États-Unis, les chiffres afférents à l'incidence et à la mortalité par cette maladie sont en régression depuis 30 à 40 ans, à en croire une publication dans « CA : A Cancer Journal for Clinicians » en raison de la consommation de contraceptions orales. Toutefois, le retardement du diagnostic demeure toujours chez certaines patientes, dont la majorité d'entre elles sont des Afro-Américaines. Ce qui diminue largement leurs chances de survie.
Une disparité que l'Obamacare a réussi à pallier depuis sa promulgation en mars 2010. En effet, non seulement la détection précoce de l'affection a été optimisée, mais l'accès à son traitement est devenu plus égalitaire.
Une maladie mortelle certes, mais néanmoins curable
Parmi tous les types de cancer, celui de l'ovaire ne ménage pas les femmes vivant aux États-Unis. Un rapport présenté par la Société américaine du cancer et publié l'année dernière a annoncé près de 22 240 nouveaux cas diagnostiqués et 14 070 décès.
Des chiffres en baisse, certes, par rapport à ceux enregistrés avant les années 90 grâce à l'amélioration des traitements. Mais il faut aussi préciser que la détection précoce des symptômes liés à la maladie y joue un rôle important.
À savoir, les trois-quarts des patientes sur qui ont été diagnostiquées de bonne heure des tumeurs à l'ovaire arrivent à survivre pendant cinq années supplémentaires. Une proportion qui se réduit cependant à moins d'un tiers (30%) si la découverte se fait tardivement.Or, l'auteure d'une étude portant sur le sujet, Anna Jo Smith a fait valeur que :
« Avoir une assurance santé joue un rôle majeur dans le fait qu'une femme puisse ou non avoir accès à des professionnels de la santé à même de surveiller les symptômes et agir sur ces symptômes si nécessaire ».
Ce qui n'était pas évident en 2010, année pendant laquelle les observateurs ont relevé 16% des citoyens qui ne bénéficiaient d'aucune couverture maladie. À cette période, une nette disparité a pu être constatée au niveau des traitements. En effet, l'écart s'élevait à 4,8 points entre le taux d'accès rapide aux soins appropriés, à la suite d'un diagnostic, chez les patients « blancs » et ceux d'origine afro-américaine.
Une prise en main efficace
L'entrée en vigueur de l'ACA, appelé communément Obamacare en mars 2010 apparait comme une bénédiction pour des millions d'Américains. Le dispositif ayant ouvert l'accès à l'assurance santé à ces derniers si bien que le taux de non-assurés a nettement diminué (12% en 2016).
Ce qui implique une fulgurante amélioration au niveau de la détection précoce des signes avant-coureurs des tumeurs ovariennes. À ce propos, environ 400 femmes de plus ont pu bénéficier de cette prérogative. Soit une progression de 1,7% entre 2011 et 2014 par rapport aux statistiques des années 2004 à 2009.
Outre cette avancée médicale, la loi ACA a également permis d'éliminer toute distinction sociale lors du traitement notamment grâce à l'extension du Medicaid. À savoir, ce système vise à couvrir la masse la plus démunie aux USA. Ainsi, davantage de cancéreuses ont vu leur maladie traitée dans les temps, qu'elles aient la peau claire (+2,1%) ou la peau sombre (+6,1%).