Assurance voitures : la vérité sur le low cost

Assurance voitures

   La crise économique a soutenu l'essor d'un nouveau mode de consommation fondé sur une politique de prix bas, une planification rigoureuse et une automatisation maximale de l'activité. Présent également dans le domaine des assurances automobiles, le modèle low cost soulève espoirs et craintes chez les consommateurs.

DEFINITION DE L'ASSURANCE VOITURES LOW COST


   Le low cost est rentré dans les mœurs : les enseignes d'alimentation discount connaissent une croissance élevée depuis une dizaine d'années, et EasyJet et Ryan Air ont acquis en une dizaine d'années des parts de marché considérables en Europe. Séduits par cette réussite, certaines compagnies lancent le pari d'appliquer ses principes à l'assurance auto, souvent perçue comme étant trop chère.

   Le concept, adapté aux assurances, est de réduire les services associés à l'assurance classique de la voiture, et de diminuer ainsi le coût de l'offre; cette formule s'accompagne généralement d'un effacement physique de l'assureur, qui n'est alors plus joignable que sur le web ou par téléphone. On comprend son attractivité auprès du grand public et notamment des jeunes, habitués à consommer et à comparer en ligne. Et pour une différence allant jusqu'à 45% avec les assurances classiques, on comprend bien son attrait. Mais pour ce niveau de prime, quel est le contenu du contrat d' assurance auto en ligne ?

UNE ASSURANCE  VOITURES AVEC MOINS DE SERVICES


   L'astuce de certaines de ces compagnies d'assurances voiture, c'est de rendre optionnels les services compris dans les packs classiques. Ainsi, les garanties de « protection du conducteur » et de « bris de glace »ne sont pas comprises dans certaines offres, sous couvert d'un recentrement sur les besoins réels des clients… Ces mêmes clients qui se voient du même coup facturés sur le moindre changement de contrat pour des « frais de dossier ».

    D'un côté ces compagnies jouent la carte des cotisations attractives, de l'autre des frais supplémentaires viennent saler l'addition. Il y a là un véritable paradoxe. Au final, cette couverture limitée présente donc un risque d'image pour les assureurs auto low cost, tout en permettant aux clients avisés, capables de naviguer dans ces eaux troubles, de réaliser de substantielles économies. 

L'ENJEU DE CES ASSURANCES VOITURES EN TERMES D'IMAGE

   L'idée originale était de jouer sur une comparaison positive en faveur des « prix cassés » et du service « à la carte », mais on peut aujourd'hui se demander si la tendance ne risque pas de s'inverser. Même si aujourd'hui les plaintes restent rares, des voix s'élèvent aujourd'hui pour dénoncer un appauvrissement de la « protection de l'assuré », et une réduction tarifaire qui tient davantage du paraître que de l'être. Dans la course aux bas prix et aux bénéfices, certaines compagnies auraient même, aux dires de certains clients mécontents, pratiqué la résiliation d'assurance en cas de sinistres ou de légers retards de paiement. Abus  qui risquent de coûter cher à cette catégorie d'assureurs si elles venaient à devenir plus courantes.

   Le défi de ce modèle économique consistera donc à faire passer une image éthique malgré les impératifs de rendements et le manque d'humanité reprochée à l'offre uniquement présentée sur Internet, et à faire valoir le bien-fondé d'une démarche low cost dans l'intérêt des conducteurs automobiles.

La preuve, une fois de plus, que la comparaison entre les offres d'assurances voiture ne tient pas seulement aux tarifs présentés aux clients.