Enfants et adolescents sur le web : comment éviter les dangers ?

À notre époque, internet fait partie intégrante de notre vie. Bien que le web ait beaucoup de points positifs (éducation, facilité, rapidité, accessibilité des informations…), il a aussi des mauvais côtés irréversibles. Les plus vulnérables sont les enfants, qui sont parfois mal avertis des dangers… Alors, pour surfer en toute sécurité, suivez le guide !

Le cyberharcèlement des jeunes

Violence à l'école : un phénomène mondial

D'après une étude réalisée dans le monde par l'Unesco, en Janvier 2017, environ 246 millions d'enfants et d'adolescents seraient victimes de violence dans le milieu scolaire, et la cause principale reste les normes sociales.

L'infographie évoque aussi les problèmes de cyber-harcèlement : « en 2010 et 2014, la proportion d'enfants et d'adolescents âgés de 9 à 16 ans ayant été exposés au cyber-harcèlement était passé de 8 à 12%, en particulier chez les filles et les enfants les plus jeunes. »

L'article se concentre ensuite sur les problèmes de violences scolaires en France : sur 12 000 élèves interrogés, « environ 32% déclaraient être parfois victimes de harcèlement verbal et 35% déclaraient être parfois victimes d'actes de violences physiques à l'école ».

Une technologie environnante, même chez les plus jeunes

Il n'est pas rare de nos jours de voir de très jeunes enfants devant les écrans, c'est un fait : télévisions, tablettes, et smartphones sont des outils utiles aux parents pour occuper les enfants. La technologie se retrouve ensuite tout au long de la vie (dans le cadre scolaire, personnel et professionnel) : il n'existe donc aucune échappatoire… Il est alors nécessaire de faire attention à ses actions sur internet, car elles peuvent avoir de graves conséquences.

Comme l'explique un bénévole de l'association ISC² : « autrefois, quand un élève était le souffre-douleur de sa classe, les quolibets restaient dans le périmètre de l'école ou du village. Aujourd'hui, quand ses camarades se mettent à publier des méchancetés à son sujet sur un réseau social, il en restera toujours des traces quelque part. Or les jeunes - mais aussi les parents - ne se rendent pas compte que tout ce qui est publié sur le web ne disparaît jamais »

Le cyberharcèlement

Quelques conseils de prévention

Voici quelques conseils à l'usage des parents et des enfants, pour vous permettre d'utiliser internet sans entacher votre e-réputation :

  • ne faire aucune action qui pourrait avoir de graves répercussions sans en parler à un proche (ami, parent, professeur…),

  • installer l'ordinateur dans un espace de vie commun,

  • ne pas dévoiler d'informations personnelles (mot de passe, coordonnées…), sur aucun site que ce soit (blog, réseaux sociaux ou autres),

  • modifier les paramètres de confidentialité de certains sites et réseaux sociaux (pour protéger vos informations sensibles), 

  • éviter de contacter ou de répondre aux étrangers, en particulier s'ils sont plus âgés, 

  • en cas d'images violentes ou inadaptées, ne pas hésiter à se déconnecter et à en parler, 

  • si vous achetez sur internet, ne pas indiquer de coordonnées bancaires si le site n'est pas sécurisé, 

  • ne pas publier de photos de ses proches sans leur autorisation

  • choisir un mot de passe élaboré et le changer régulièrement, 

  • installer un contrôle parental sur tous vos appareils ainsi que sur la plupart des jeux vidéos (ce qui aura pour effet de limiter le temps de jeux ou empêchera vos enfants d'accéder à des contenus déconseillés pour leur âge).

En complément, un guide a été mis en ligne par le Ministère de l'éducation afin de vous fournir des conseils de prévention sur le cyber harcèlement. Par ailleurs, limiter le temps passé sur les écrans est important pour prévenir des problèmes oculaires, de sommeil, de dos, voire des problèmes comportementaux à long terme.

Qu'est-ce que le cyberharcèlement ?

Plusieurs formes de cyberharcèlement existent :

  • intimidations, moqueries, insultes, menaces,
  • propagation de rumeurs ou de documents personnels sans l'accord de la personne, 
  • discussion de groupe à l'encontre de quelqu'un.

Il est important de savoir que la cyberviolence a des conséquences importantes sur la santé mentale des victimes : ces personnes se trouvent alors dans un état d'insécurité et de fragilité. Il se peut que des comportements violents se développent chez l'individu, ainsi que des pensées suicidaires.

Selon Frédéric Kochman, pédopsychiatre : « 7% des collégiens sont sévèrement harcelés et cyberharcelés, au point, pour certains, de vouloir mourir. »

Le ministère de l'Education nationale a mis en place une campagne publicitaire pour alerter les plus jeunes sur les conséquences du cyberharcèlement.

Prévenir des dangers des jeux vidéos

Les jeux vidéos suivent les mêmes règles, puisque de nos jours, plusieurs consoles permettent de surfer sur internet, discuter et jouer en instantané avec d'autres joueurs via des casques-micro, et même de jouer à des jeux parfois déconseillés à un certain âge. Nombreux sont les enfants qui ne respectent pas les symboles de classification PEGI présents sur le boitier de chaque jeu et qui permettent d'avertir les joueurs sur les éventuelles interdictions et limitations d'âge.

Quels sont les recours possibles ?

En premier lieu, le plus important est de rassembler les preuves du cyber-harcèlement. Vous pouvez demander au site web en question de retirer les propos insultants ou les documents incriminants.

Ensuite, selon la gravité des faits, il existe plusieurs sanctions possibles :

  • la sanction disciplinaire : relative au chef d'établissement,

  • la sanction pénale : il n'y a pas de véritable sanction pénale, néanmoins il peut y en avoir dans les cas de droit à l'image, d'usurpation d'identité, diffusion d'images à caractère pornographique, ou d'injure et de diffamation publique,

  • la sanction civile : il est possible de poursuivre des harceleurs en matière de responsabilité civile, ceux-ci seront alors condamnés à verser des dommages et intérêts.

Des organismes d'écoute

Il existe de nombreuses associations qui permettent d'aider les familles de victime, en voici quelques-unes:

  • Net écoute : disponible par téléphone au 0 800 200 000 ou via le site internet http://www.netecoute.fr/, cette association offre aux victimes une assistance gratuite et anonyme,

  • Fil santé jeune : disponible par téléphone au 0 800 235 236, l'association offre aux victimes un rendez-vous gratuit et anonyme avec des spécialistes du cyber-harcèlement,

  • Non au harcèlement : disponible au 30 20 ou sur leur site internet, c'est un service téléphonique gratuit géré par l'Education nationale.