Le gouvernement a décidé de réévaluer la mise en place des Zones à faibles émissions (ZFE) dans plusieurs villes, annonçant un calendrier moins strict pour certaines agglomérations. Initialement, 42 métropoles étaient concernées, mais seules 11 ont instauré les ZFE à ce jour. Ainsi, seuls cinq territoires — Paris, Strasbourg, Rouen, Lyon et Marseille —, qui dépassent régulièrement les seuils de qualité de l'air, devront respecter un calendrier législatif strict pour l'interdiction de certains véhicules.

Un assouplissement des Zones à faibles émissions (ZFE) pour certaines villes

Cinq territoires sous contraintes

Les agglomérations de Lyon, Marseille, Paris, Rouen et Strasbourg sont désignées comme «territoires ZFE effectifs». Elles vont graduellement restreindre l'accès de certains véhicules en fonction de leur date d'immatriculation.

À partir du 1er janvier 2024, les voitures diesel de plus de 18 ans (Crit'Air 4) seront concernées, tandis que le 1er janvier 2025 marquera l'interdiction des voitures diesel de plus de 14 ans et des véhicules à essence âgés de plus de 19 ans (Crit'Air 3).

Concernant les six autres territoires — Reims, Grenoble, Saint-Étienne, Nice, Montpellier et Toulouse —, ils sont désormais qualifiés de «territoires de vigilance».


Ils ne seront plus contraints de renforcer leurs restrictions actuelles qui interdisent déjà l'accès aux voitures immatriculées jusqu'au 31 décembre 1996 (non classées).

Cependant, avant le 1er janvier 2025, ces véhicules seront également interdits dans 31 autres agglomérations, incluant Dunkerque, Lille, Nancy, Bordeaux, Nantes et Rennes.

Des mesures souples et des perspectives encourageantes

Le calendrier strict ne s'applique qu'aux voitures, tandis que les véhicules utilitaires légers et les poids lourds ne seront pas soumis à ces restrictions.

Chaque agglomération pourra également adapter les paramètres du dispositif, délivrer des dérogations et établir des plages horaires pour les véhicules concernés. Ces mesures ont été prises pour apaiser les préoccupations des professionnels et artisans impactés.

Les réactions des associations et acteurs de l'assurance auto suite à ces annonces ont été majoritairement positives. La Fédération de la distribution automobile (Feda) et l'Association 40 millions d'automobilistes ont salué ces mesures de bon sens.

Toutefois, ils soulignent la nécessité de continuer à travailler pour rendre les ZFE socialement acceptables. Des propositions comme les dérogations pour les véhicules ayant réussi le test de pollution du contrôle technique sont bien accueillies et soutenues.

En parallèle, le ministère de la Transition écologique envisage de renforcer les aides au verdissement des véhicules dans le cadre du projet de loi de finances pour 2024. Ce qui représente une lueur d'espoir pour les usagers désireux de se tourner vers des moyens de déplacement individuels plus respectueux de l'environnement.


Le ministère rappelle également que le secteur des transports a un rôle majeur dans les émissions de dioxyde d'azote (NO2) et de particules fines dans les zones urbaines. Toutefois, il se félicite des progrès réalisés ces dernières décennies avec une réduction significative des émissions de NO2 et de particules fines entre 2000 et 2021.

À retenir
  • Le gouvernement assouplit les Zones à faibles émissions (ZFE) dans certaines villes.
  • Seules cinq agglomérations, dont Paris et Marseille, devront s'en tenir à un calendrier strict pour restreindre progressivement l'accès de certains véhicules en fonction de leur date d'immatriculation.
  • D'autres territoires sont qualifiés de «territoires de vigilance».
  • Les mesures ont reçu des réactions positives des associations, qui saluent les dérogations pour les véhicules ayant passé le contrôle de pollution.
  • Le ministère envisage également de renforcer les aides au verdissement des véhicules.