Prix moyen pour une assurance auto en décembre 2025
Avant même d'entrer dans le détail des chiffres, il est essentiel de rappeler que le mois de décembre est toujours un moment particulier pour le marché de l'assurance auto. Les assureurs ajustent leurs modèles actuariels, les sinistres climatiques diminuent avec la fin de l'automne, et les promotions commerciales se multiplient dans un contexte fortement concurrentiel. Ces effets saisonniers créent souvent des mouvements de prix atypiques, parfois déconnectés de la tendance annuelle. Les chiffres observés annoncent généralement la tonalité des ajustements tarifaires qui interviendront dès janvier, lors du renouvellement des contrats.
Analyse
| Profil | Prix moyen |
|---|---|
| Jeune conducteur | 2 031 €/an |
| Conducteur expérimenté | 603 €/an |
Le mois de décembre s'illustre par un mouvement contrasté selon les profils.
Les jeunes conducteurs enregistrent un recul notable de leur prime moyenne, passant de 2 065 € en novembre à 2 031 €. Cette diminution, bien que modeste, reflète un phénomène récurrent : les assureurs relâchent légèrement la pression tarifaire en fin d'année pour capter une clientèle jeune qui compare davantage. Les promotions et offres packagées ont joué un rôle dans cette correction.
À l'inverse, les conducteurs expérimentés voient leur prime progresser de 593 € à 603 €. Une hausse liée à deux facteurs :
- les modèles de citadines récentes, très équipées en capteurs et radars, coûtent désormais plus cher à réparer ;
- les assureurs anticipent les coûts de 2026, notamment sur les réparations électroniques dont le prix continue d'augmenter.
On observe ainsi une dynamique paradoxale : les profils généralement plus onéreux profitent d'une accalmie, tandis que les conducteurs expérimentés subissent une légère revalorisation.
Prix moyen annuel par formule d'assurance
Constat
| Niveau de Bonus/Malus | Tiers | Tous Risques |
|---|---|---|
| Bonus 0-24 | 1 019 € | 2 031 € |
| Bonus 25-49 | 385 € | 828 € |
| Bonus 50 | 313 € | 603 € |
| Malussé | 1 481 € | 2 467 € |
Les écarts observés avec novembre sont suffisamment significatifs pour tirer des conclusions solides.
La baisse pour les Bonus 0-24 (1 049 € ? 1 019 €) traduit une volonté d'attirer ou retenir les automobilistes ayant peu d'historique mais sans sinistres majeurs. Cette catégorie est stratégique pour les assureurs, car elle offre un potentiel de fidélisation à long terme.
À l'inverse, la légère hausse constatée pour les assurés bien bonussés montre que les compagnies revalorisent progressivement leurs tarifs pour compenser l'augmentation structurelle des coûts de réparation. Le segment malussé, quant à lui, reste très élevé. La baisse de 1 509 € à 1 481 € reste marginale et n'indique pas une tendance durable.
Ainsi, la formule Tiers demeure fortement segmentée : les historiques propres sont avantagés, tandis que les conducteurs ayant un risque aggravé continuent de subir des primes très élevées.
En Tous Risques, la dynamique est encore plus marquée. La catégorie Bonus 0-24 baisse légèrement en décembre, ce qui est cohérent avec la stratégie commerciale de fin d'année observée sur l'ensemble du marché.
En revanche, deux segments connaissent des hausses significatives :
- les Bonus 25-49, traditionnellement plus stables, voient leur tarif remonter, reflet direct de la hausse du coût des pièces électroniques ;
- les conducteurs malussés, à plus de 2 460 €, atteignent un niveau particulièrement élevé. L'augmentation par rapport à novembre est suffisamment importante pour révéler une volonté assumée des assureurs de majorer leur exposition au risque aggravé.
Ce phénomène s'inscrit dans une actualité où le gouvernement pousse à renforcer la lutte contre les comportements routiers dangereux. Les assureurs anticipent ainsi une segmentation accrue du risque en 2026.
Prix moyen par type de véhicule
Quel véhicule a la plus petite prime ?
| Type de véhicule | Prix moyen |
|---|---|
| SUV | 775 €/an |
| Berline familiale | 772 €/an |
| Berline compacte | 686 €/an |
| Monospace | 619 €/an |
| Citadine | 603 €/an |
| Micro-citadine | 518 €/an |
L'analyse par type de véhicule révèle une tendance très cohérente avec le marché automobile actuel. Les catégories les plus pénalisées en décembre sont les petites voitures, citadines et micro-citadines, dont le coût d'assurance augmente par rapport à novembre. Cette hausse est suffisamment significative pour être interprétée comme un effet direct du prix des pièces électroniques embarquées. Les pare-brise dotés de caméras, les radars anticollisions ou encore les aides à la conduite sont particulièrement coûteux à remplacer.
À l'opposé, les SUV et les berlines familiales voient leurs tarifs reculer légèrement. Ce mouvement s'explique par une baisse de la valeur moyenne assurée sur les véhicules thermiques d'occasion, dont les prix se stabilisent sur un marché désormais dominé par les transitions électriques et hybrides.
Le monospace, segment en perte de vitesse sur le marché neuf, se stabilise à un niveau modéré. Sa population d'assurés, plus homogène et généralement expérimentée, contribue à maintenir les primes sous contrôle.
Les modèles du mois
Zoom sur 3 nouveaux modèles
| Modèle | Prix moyen |
|---|---|
| Hyundai Tucson | 855 €/an |
| Renault Scénic | 448 €/an |
| BMW Série 1 | 1 329 €/an |
Ces trois modèles confirment l'écart croissant entre véhicules familiaux, modèles compacts premium et citadines segment C.
- La Hyundai Tucson à 855 € : le Tucson, devenu l'un des SUV les plus populaires en France, affiche un coût d'assurance élevé mais cohérent avec son positionnement, à savoir un véhicule volumineux, particulièrement équipé en technologies d'aide à la conduite, dont les pièces électroniques entraînent des réparations plus coûteuses. Ce tarif reflète aussi la forte demande du modèle, qui influence mécaniquement le coût moyen des sinistres.
- La Renault Scénic à 448 € : le Scénic affiche un prix particulièrement bas ce mois-ci, très avantageux pour un véhicule familial. Ce niveau s'explique par une sinistralité contenue et un coût des pièces globalement maîtrisé, notamment sur les générations thermiques encore très présentes dans le parc roulant.
- La BMW Série 1 à 1 329 € : la Série 1 conserve un positionnement assurantiel élevé, logique pour un véhicule premium dont les coûts de réparation (carrosserie aluminium, capteurs intégrés, pièces propriétaires) restent parmi les plus importants de sa catégorie. Ce tarif confirme une tendance de fond : les véhicules compacts premium voient leur prime progresser plus vite que la moyenne du marché.
Top 3 des assureurs auto les moins chers
Le classement de décembre
| Rang | Assureur | Prix moyen |
|---|---|---|
| 1 | Otherwise | 524 €/an |
| 2 | Lovys | 533 €/an |
| 3 | Eurofil | 539 €/an |
Le trio de tête reste stable, et les variations par rapport au mois précédent sont trop faibles pour traduire une tendance structurelle. Ces assureurs conservent une stratégie agressive sur les prix d'entrée de gamme, notamment pour les conducteurs expérimentés et les formules Tiers/Tiers+.
Cependant, la légère baisse observée chez Eurofil par rapport à novembre montre une volonté de maintenir une compétitivité forte à l'approche des renouvellements contractuels de janvier.
Le regard de l'expert
Le mois de décembre 2025 confirme que le marché de l'assurance auto se trouve dans une phase de rééquilibrage après deux années de fortes tensions.
Les assureurs ajustent leurs tarifs en fonction de la hausse structurelle du coût des réparations, mais aussi de l'évolution rapide du parc automobile, marqué par une progression massive des véhicules électrifiés. Ces modèles, souvent très équipés en capteurs et modules électroniques, renchérissent le coût moyen des sinistres, ce qui explique en partie les hausses ciblées sur les conducteurs expérimentés, pourtant habituellement moins risqués.
Par ailleurs, les corrections significatives observées sur certains modèles, comme la Volkswagen Polo, montrent que le marché affine en permanence ses bases statistiques pour refléter plus fidèlement la réalité des sinistres.
Enfin, les faibles variations du classement des assureurs les moins chers confirment l'importance croissante des offres digitales, qui s'imposent désormais comme des références de prix.
Pour les assurés, cette période de transition rappelle l'intérêt crucial de comparer régulièrement les contrats, notamment avant les revalorisations de début d'année.
Conclusion
Le marché de l'assurance auto clôture 2025 sur un mois de décembre à la fois contrasté et révélateur. Les jeunes conducteurs bénéficient d'un léger répit tandis que les profils expérimentés affrontent une hausse liée à la montée en gamme technologique du parc automobile. Les écarts entre modèles s'amplifient, notamment avec les véhicules électriques dont le coût de réparation ne cesse d'augmenter.
Dans un contexte d'inflation maîtrisée mais encore présente, de tensions sur la filière automobile et de réformes réglementaires à venir, ce baromètre confirme la nécessité pour les assurés de comparer régulièrement les offres. Décembre apparaît ainsi comme un mois charnière avant la revalorisation traditionnelle des tarifs de début d'année.
Méthodologie : Etude sur les primes moyennes d'assurance auto réalisée entre le 01/11/2025 et le 30/11/2025 sur un total de 2 451 primes sur lecomparateurassurance.com. Le prix moyen pour une assurance auto pour un jeune conducteur se base sur 1 022 primes, le prix moyen pour une assurance auto pour un conducteur expérimenté sur 1 429 primes.