La Première ministre annonce une réforme majeure en matière de sécurité routière. Désormais, la conduite sous l'emprise de stupéfiants entraînera automatiquement la suspension du permis de conduire, avec le retrait de huit points au lieu de six. Cette décision découle d'une réunion interministérielle dédiée à la sécurité routière, qui vise à lutter plus efficacement contre les comportements addictifs au volant.

Suspension automatique du permis pour les conducteurs sous l’emprise de stupéfiants

Un fléau qui doit être endigué

Cette mesure répond à la volonté du gouvernement de mettre un terme à un problème de société préoccupant. La conduite sous l'influence de drogues est désormais qualifiée de «?fléau?» par la Première ministre. Cette qualification découle d'une réflexion approfondie au sein du comité interministériel,

Où l'idée selon laquelle la sévérité était nécessaire pour dissuader les comportements à risque a été entérinée.

De la même manière que souscrire une assurance auto est un acte essentiel pour se protéger sur la route, la conduite sous l'emprise de stupéfiants met en danger la sécurité de tous les usagers.


Tout comme une assurance offre une couverture en cas d'accident, les nouvelles mesures annoncées par Élisabeth Borne visent à garantir la sécurité routière en sanctionnant automatiquement les conducteurs sous l'influence de drogues.

Une suspension obligatoire

Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur,

A précisé que la perte de huit points aurait un impact significatif sur les conducteurs fautifs .

Gérald Darmanin

Alors que les préfets avaient autrefois le choix de suspendre ou pas un permis,

Cette nouvelle mesure rendra cette sanction obligatoire, instaurant ainsi une politique de tolérance zéro vis-à-vis de la conduite sous l'emprise de substances illégales.

De plus, les contrevenants devront suivre un stage de sensibilisation pour mieux appréhender les dangers de leur comportement.

En ce qui concerne la durée de suspension, elle pourra aller jusqu'à six mois. En cas d'accident mortel ou de dommages corporels graves, et de refus de se soumettre aux contrôles, elle pourrait être prolongée à un an. Gérald Darmanin souligne que :

Ces mesures renforcées sont nécessaires pour garantir la sécurité de tous les usagers de la route .

Gérald Darmanin

Par ailleurs, le comité a également prévu la création d'une nouvelle infraction : l'homicide routier. Cette dénomination, revendiquée par des associations de victimes, remplacera l'actuelle qualification d'?homicide involontaire par conducteur?». Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, insiste sur la spécificité de cette infraction, qui vise à établir une distinction claire entre les homicides involontaires de la route et d'autres formes d'homicides.

A retenir
  • La conduite sous l'emprise de stupéfiants entraînera automatiquement la suspension du permis de conduire avec le retrait de huit points au lieu de six.
  • La suspension sera obligatoire, la perte de huit points aura un impact significatif et les contrevenants devront suivre un stage de sensibilisation.
  • En cas d'accident mortel, la suspension pourrait être prolongée à un an.
  • Une nouvelle infraction –?l'homicide routier?– sera créée pour différencier les homicides involontaires de la route des autres formes d'homicides.