Un représentant de l'organisme chargé d'analyser les risques liés à l'usage des produits de santé a énoncé qu'aucune personne n'est décédée après avoir ingéré des comprimés « Pneumorel ». Depuis le 8 février dernier, l'Agence du médicament annonce toutefois un rappel des boîtes vendues chez les grossistes et en officines.
Il en est de même pour les lots commercialisés dans les hôpitaux. En effet, la substance active du médicament, connue sous le nom de « fenspiride » pourrait perturber le rythme cardiaque de ceux qui suivant ce traitement.
L'Agence européenne du médicament (EMA) réévaluera les produits concernés dans leur globalité.
Plus aucune autorisation de mise sur le marché
Alerté, l'organisme placé sous l'égide du ministère de la Santé recommande aux Français de cesser les traitements à base de fenspiride et de rapporter les médicaments « Pneumorel » en pharmacie. La délivrance d'autorisations pour la commercialisation de ces produits a aussi été suspendue. En effet, 130 000 boîtes de comprimés ont été écoulées sur le marché en 2018, contre 360 000 flacons.
Ce remède contre la toux peut se présenter sous forme de comprimés ou de sirops. Il est aussi prescrit dans le traitement des difficultés respiratoires. Utilisé surtout pour soigner les pathologies broncho-pulmonaires, il est remis aux patients seulement sur ordonnance.
Néanmoins, l'achat n'est pas pris en charge par l'Assurance maladie. En tout cas, les patients souhaitant obtenir des informations sur les conditions de remboursement des médicaments sont priés de s'adresser aux laboratoires Servier.
Des possibles répercussions sur le rythme cardiaque
En étudiant les impacts du principe actif sur la santé des patients traités au « Pneumorel », l'ANSM opine qu'il peut entraîner une variation de l'intervalle QT. Cet indicateur sert à mesurer les contractions du cœur des personnes.
Comme cette information pourrait inciter les sujets cardiaques à souscrire une assurance décès, le Docteur Jean-Michel Race de la même agence assure qu'aucun décès lié au traitement n'a été enregistré. L'agence informe également sur les risques qui résultent de la prise du médicament.
Mais si les établissements de santé ne sont plus autorisés à vendre ces produits, c'est également en raison de leur moindre utilité.