
Inflation, un horizon stable à double facette
La perception des ménages en juin 2025 situe l'inflation passée à 3,1 %, un seuil stable et le plus bas depuis septembre 2021. Les prévisions à un an chutent à 2,6 %, revenant en deçà des pics récents. À moyen et long terme, la confiance reste solide, avec des anticipations comprises entre 2,1 % et 2,4 %.
Toutefois, des écarts notables demeurent selon les profils sociaux et générationnels. Les foyers à faibles revenus continuent de prévoir une montée des prix plus marquée par rapport à ceux appartenant aux catégories aisées, notamment à court terme. Par ailleurs, les jeunes adultes manifestent une perception et des prévisions d'inflation plus basses, bien que la différence avec les générations plus âgées tend à se réduire, signe d'un resserrement des attentes face à la réalité économique.
Revenus et consommation : un recentrage prudent
Les prévisions relatives à l'évolution des revenus nominaux demeurent globalement stables, avec une progression moyenne estimée à environ 1 % sur un an. Derrière cette apparente constance se profilent toutefois des dynamiques contrastées selon les catégories sociales : les ménages les plus favorisés révisent leurs attentes à la baisse, tandis que les foyers à faibles revenus expriment un regain de confiance quant à l'amélioration de leur situation financière.
En matière de dépenses, la perception d'une forte hausse des dépenses reste ancrée chez les ménages, avec un taux de 5 % sur l'année écoulée. Cependant, les projections pour 2026, désormais limitées à 3,2 %, en baisse par rapport aux 3,7 % du printemps, pourraient traduire une accalmie progressive.
Perspectives économiques et marché immobilier
Les indicateurs relatifs à la croissance économique affichent une timide amélioration.
Après des prévisions dégradées en début d'année, la contraction attendue pour les douze prochains mois s'allège à -1 %. Parallèlement, le taux de chômage anticipé se rapproche doucement du niveau actuel, passant de 10,3 % à 9,8 %,
Ce qui témoigne d'une confiance modérée dans une stabilisation prochaine du marché du travail.
Dans le secteur immobilier, les attentes restent mesurées. La progression des prix est envisagée à 3,1 % sur un an, en léger retrait par rapport aux estimations précédentes. Quant aux taux hypothécaires, leur niveau prévu recule à 4,3 %, bien que cette moyenne masque des disparités importantes : les ménages avec un revenu modeste craignent des conditions de crédit plus contraignantes que les catégories aisées, tant en matière de taux que de coûts associés, comme l'assurance de prêt. En effet, la perception d'un accès au financement plus restrictif qu'il y a un an demeure, même si les inquiétudes quant à un durcissement semblent progressivement s'estomper.