Dans une lettre ouverte aux députés et aux sénateurs, 150 enseignes d'envergure ont adressé une demande pour bénéficier du «bouclier loyer». Ce dispositif d'aide contre l'inflation profite déjà aux PME et aux TPE et leur a permis de se préserver d'une hausse supérieure à +3,5 %.

150 enseignes veulent bénéficier du «?bouclier loyer?»

Les grandes enseignes réclament le «bouclier loyer» pour faire face aux difficultés

Mis en place en 2022 à destination des PME, des TPE et des ménages français, l'objectif du «bouclier loyer» est de plafonner les indices de revalorisation des loyers. Cette mesure, qui prendra fin d'ici la fin du mois de juin 2023, a été discutée au niveau de l'Assemblée nationale en vue d'une éventuelle prolongation.

Dans une lettre adressée aux députés, une centaine de dirigeants représentant 150 enseignes de grandes marques ont demandé à bénéficier également de cette mesure anti-inflation.

Des enseignes telles que Décathlon, Fnac, Maisons du Monde ou encore Kiabi soulignent les difficultés importantes auxquelles elles font face, notamment en raison de l'augmentation simultanée du prix de l'énergie et de la baisse des ventes. Parallèlement, les charges comme les loyers ou l'assurance habitation professionnelle sont en train de flamber.

Selon certaines fédérations de commerce, l'indice de loyer commercial a connu une hausse de +10 % entre 2019 et 2022. En bénéficiant du bouclier loyer, les entreprises pourront mieux maîtriser leurs dépenses locatives, qui représentent leur deuxième poste de dépense».

Les sénateurs s'opposent à un maintien de ce dispositif

Mauvaise nouvelle pour les enseignes. Alors que le prolongement du «bouclier loyer» a été adopté par les députés le 1er juin dernier, il a été rejeté par les sénateurs. Ces derniers reprochent à cette mesure de pénaliser les bailleurs sans apporter une réelle solution aux locataires.


Auparavant, les députés de la NUPES avaient suggéré un gel de la hausse des loyers, mais cette proposition avait également été rejetée.

Selon les explications de la sénatrice Sophie Primas, à la tête de la commission des Affaires économiques,

Le refus est motivé par la volonté d'inciter le gouvernement à réfléchir à une véritable politique en faveur du logement.

La rapporteure du Sénat critique par ailleurs l'urgence de la consultation. En fin de compte, la demande des grandes enseignes est donc restée sans réponse.

A retenir
  • 150 grandes enseignes ont demandé à bénéficier du « bouclier loyer » qui limite la hausse à +3,5 %.
  • Adopté par les députés le 1er juin dernier, le prolongement de ce dispositif a été rejeté par le Sénat.